Sarkozy veut vendre 3% d'EDF pour investir dans les universités
PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi soir que l'Etat allait vendre 3% d'EDF pour financer un plan d'investissement dans les universités.
"Nous allons vendre 3% d'une grande entreprise publique française, EDF, pour faire un plan d'investissement de cinq milliards (d'euros) dans nos universités", a-t-il déclaré dans une interview sur TF1 et France 2.
Cet argent, a-t-il ajouté dans cet entretien qui portait en priorité sur les moyens d'améliorer le pouvoir d'achat des Français, servira à "doter nos universités des plus beaux campus, pour que les étudiants puissent travailler dans des locaux dignes de ce nom, pour avoir des logements dans les cités universitaires".
Electricité de France n'a donné aucune indication sur le calendrier de cette opération.
De son côté, le ministère de l'Economie et des Finances s'est borné à faire savoir que "les modalités" de mise en application de cette annonce seraient "dévoilées en temps utile".
Les investisseurs attendent depuis plusieurs mois que l'Etat, qui détient près de 87% d'EDF, cède une nouvelle tranche du capital en raison du bon parcours boursier du titre. Introduit à 32 euros il y a deux ans, il a clos jeudi en bourse de Paris à 85,70 euros et a gagné 56% cette année.
Le P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix, dans une déclaration transmise à la presse s'est dit "très heureux que la réussite de l'entreprise puisse contribuer à la modernisation des universités françaises".
> Rappelons qu'EDF a vu sa valeur presque triplée depuis sa récente introduction ! C'est donc une excellente opération pour l'état actionnaire qui profite de cette manne financière pour aider les vrais étudiants qui veulent s'en sortir.
I never forget a number. Names? In one ear and out the other. Places? Nope. Faces? That's rich. But, numbers? I have a gift. I guess that's why I'm an accountant.
Tiens, je vous soumets un extrait d'un discours de Daladier de 1938, qui montre que l'argument du "personne au monde ne fait comme nous" ne date pas d'hier. Dans son discours, il se justifie pour remettre en cause la loi des 40h de travail hebdomadaire votée par le Front Populaire en 1936 :
"Il faut accroître le revenu national, il faut remettre la France au travail.[...]Dans aucun pays du monde, on n'utilise pas, pendant un jour ou deux par semaine, l'outillage qui est précisément créé pour réduire la peine des hommes".
Pour être précis sur le contexte, il évoque aussi la menace de guerre afin d'accroître la production d'armement, mais les passages cités plus haut sont significatifs quant à la faculté innée des partis du centre et de droite à constamment vouloir rogner les acquis sociaux conquis par des majorités trés ancrées à gauche et à se réfugier derrière "la perte de compétitivité" du pays.
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.