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Alors puisqu'on est sur ce terrain, un jour que je faisais la première partie de Motorhead, Lemmy est venu me voir pour me dire, en français, "j'ai jamais entendu un truc aussi fort" et Chuck Norris, venu voir le spectacle, m'a serré la main avec émotion, je crois que je lui ai fait un peu mal d'ailleurs.

Bah oui mais non.

Je vais bientôt dormir chez le gratteu de Queens of the stone age.

Willemot a écrit :Moi un jour, Carlos Alomar a voulu me chourer mon médiator.
Je lui ai dit "No way Dude"

Confirmation.

Lol bande de mito

Jon Machin a écrit :Bo après le set est venu me voir en me tapant dans le dos et m'a dt "Good Job man"

pas pour dire que j'en ai une plus grosse que la tienne, car là dessus je n’ai aucun doute, juste pour l’anecdote

Et sans rire, t'as pris ça pour un compliment 1er degré ou de circonstance ?

remettons la chose dans son contexte

Bo était un has been total aux Etats Unis au début des années 80, il tournicotait dans les clubs de blues , loin, très loin de Vegas..

en Europe, y avait une faune encore pour l’accueillir mais sans plus, il était pratiquement inconnu du grand public et le film "The Blues Brother s" n’était pas encore inscrit sur la peloche

il faisait des galas , un peu comme Danièle Gilbert vendant le saucisson Cochonou au centre Leclerc de Saint Etienne, Bo écumait l'Europe pour vivre du cacheton
Sa fille était à la batterie, sa belle fille à la basse et son fils à la balance

Donc...dans ces années 80 (me souvient plus trop 84 ou 85 ) on nous propose de faire un concert en plein air à Saint lô pour la fête des coteaux locale..plusieurs groupes à l'affiche...pour à la finale se trouver à 2 groupes sur la scène annexe...dont Bo Diddley et nous... sur la grande scène c’était Catherine Lara, ouais! bref... déjà à l’époque elle ne chantait pas, c’était sa choriste qui grimpait dans les aigus...bref..

Bo et family jouaient avant nous, has been, de chez has been... je dis...mon ampli crame (un Zoom à lampes , la peau des fesses) et Bo me prête son Marshall et etc.

voila, voila l'histoire...

Belle histoire, bien roots en tout cas, un peu pathétique, mais bon, c'est ça la zic! tous le monde est amené a être has been, sauf quand tu parts à temps. Mais bon ce gars à fait beaucoup pour le rock, plus que tous les groupes français réunis, respect.

Episode 9 : le chaînon manquant : Bo Diddley (Suite)

Voici un titre du maître, Before You Accuse Me, largement repris par les générations futures, de Creedence Clearwater Revival à Eric Clapton. Ce titre, fortement teinté de Blues, est présenté ici dans sa version Clapton avec J.Phil Lewis au micro. On y retrouve ce rythme très particulier, le fameux « Didley Beat » qui donne une couleur particulière et donne une envie irrésistible de bouger son cul et de penser à des filles ou a des garçons, c’est selon.

http://www.reverbnation.com/jplewis/song/15233267-before-you-accuse-me?utm_campaign=opengraph&utm_content=song&utm_medium=link&utm_source=facebook

Episode 10 : Le rock moderne du rockeur à lunette

Imaginez un intello à lunette au milieu des fous furieux tel Jerry Lee Lewis ou Little Richard. Imaginez que ce binoclare devienne l’inventeur du Rock Moderne. Imaginez le chaînon manquant entre le rock sudiste de Sam Phillips et le rock sophistiqué de Phil Spector. Imaginez un jeune homme dont la carrière fut stoppée nette à 23 ans dans un crash d’avion en pleine tournée. Et vous obtenez Buddy Holly, Le rockeur « romantique » à lunette. Il s’appuya sur le Diidley Beat pour inventer un style que personne n’a jamais entendu : le rock moderne. Il va enrichir le rockabilly du « tex-mex sound », c'est-à-dire un style de Rn’R fortement rythmé sur lequel viennent se greffer des harmonies vocales douces et aériennes. Il donne au rock un nouveau vocabulaire, en particulier mélodique ainsi qu’une portée et une sophistication inédites, sans pour autant diluer sa joie et son excitation originelle. Il a aussi l’idée de doubler les voix, ce qui sera beaucoup repris lors de la british Invasion. Il invente aussi la formation rock moderne : 2 guitares, une basse, une batterie. A Liverpool, le jeune McCartney décortique les chansons de Buddy religieusement dans sa chambre.Voici un de ses plus grands succès, construit sur du Diddley Beat et qui, quelques années plus tard, sera reprit par les Rolling Stones.

http://www.reverbnation.com/jplewis/song/13749844-not-fade-away?utm_campaign=opengraph&utm_content=song&utm_medium=link&utm_source=facebook

Vivement le 11, je trepigne.

Alors je suis deg', je ne vais plus dormir chez le gratteux de Queens of the stone age.

Willemot a écrit :Alors je suis deg', je ne vais plus dormir chez le gratteux de Queens of the stone age.

Photo sinon fake

Culvin a écrit :Vivement le 11, je trepigne.

Épisode 11 : La fureur de vivre, le rock devient contestataire

Étoile filante à l’instar d’un Buddy Holly, Eddie Cochran, guitariste doué et chanteur fier au physique avantageux, était promis à un avenir radieux. L'Amérique en était folle, à 20 ans il était une superstar appelée à devenir l’artiste des sixties. Mais un arbre en décida autrement et il trouva la mort dans un accident de taxi, en Angleterre, loin de chez lui. Jusqu’en 1958 le rock ne parlait quasiment que de filles, de voitures ou de désirs secrets, ce qui à l’époque était déjà suffisant pour mettre un beau bordel. Cochran, lui, va célébrer, la rébellion de la jeunesse, comme dans « summertime blues » dans laquelle il fustigera tous ceux qui empêchent les jeunes d’être libre et de s’exprimer : leurs parents, leurs patrons et leurs politiciens. Ce titre est l’une des chansons définitive de la fin des fifties et contient les germes de la chanson protestataire qui se développera pendant la décennie suivante. Il est l’un des 1er à rajouter des effets grâce aux overdubs. Il joue de tous les instruments sauf de la batterie. Voici mon interprétation de Summertime Blues.

http://www.reverbnation.com/jplewis/song/15372915-summertime-blues?utm_campaign=opengraph&utm_content=song&utm_medium=link&utm_source=facebook

Episode 12 : Le rock est mort vive Ray Charles

Les spécialistes avaient donné au rock 2/3 ans d’existence. Et, en effet, à partir de 1958, le ciel s’assombrit jusqu'à devenir noir à l’orée des 60’s. C’est qu’à force de flirter avec le diable, tous les pionniers ont dû payer leur tribu avec plus ou moins de chance. Le King partit à l’armée, il en reviendra mou et accro aux cachets. Little Richard abandonna le Rock pour devenir membre de l’Eglise adventiste du 7ème jour, et prêcha la parole de Dieu. Jerry Lee Lewis fut abandonné par son public après avoir épousé sa cousine de 13 ans. Chuck Berry fut condamné à deux ans de prison pour détournement de mineur. Enfin, Eddie Cochran mourut dans un accident de taxi et Buddy Holly dans un accident d’avion. La société puritaine américaine avait bien cru avoir eu la peau du rock ; Mais un homme, noir et aveugle maintiendra les braises avant l’arrivé salvatrice des british : Ray Charles. Misogyne légendaire, dans le tube « what’d I Say », il menace sa fiancé de la renvoyer chez ses parents, si elle ne lui fait pas mieux l’amour. Ce que tout homme censé devrait faire.

Et voici ma version du titre de l'année 59 : http://www.reverbnation.com/jplewis/song/15511736-whatd-i-say?utm_campaign=opengraph&utm_content=song&utm_medium=link&utm_source=facebook