Simply the Best a écrit :
Sarko sans le vote Le Pen n'était pas élu en 2007.
Hollande sans une partie du vote Bayrou n'était pas élu en 2012.
Bref, amis de gauche, il faut que vous m'expliquiez encore longtemps pourquoi Macron est plus illégitime que ses prédécesseurs car je ne comprends toujours pas pourquoi on lui fait ce procès et pas aux autres
Ben parce que Macron bénéficie d’un barrage qui ne se justifie pas dans les autres configurations.
C’est pourtant simple à comprendre.
Simply the Best a écrit :
Sarko sans le vote Le Pen n'était pas élu en 2007.
Hollande sans une partie du vote Bayrou n'était pas élu en 2012.
Bref, amis de gauche, il faut que vous m'expliquiez encore longtemps pourquoi Macron est plus illégitime que ses prédécesseurs car je ne comprends toujours pas pourquoi on lui fait ce procès et pas aux autres
Ben parce que Macron bénéficie d’un barrage qui ne se justifie pas dans les autres configurations.
C’est pourtant simple à comprendre.
Simply the Best a écrit :Ah bon ? Pas de front anti-Sarko en 2012 ?
C'était une configuration "classique" du logiciel droite-gauche de la Ve République.
Le front de gauche, les écolos, le NPA avaient voté pour "l'adversaire de la finance".
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
Bon en gros il y a toujours un front "anti-extrêmes", et régulièrement un bloc "anti-méchants-financiers", mais je ne crois pas de front "anti-gauche". Difficile de dire pourquoi, si ce n'est que l'électorat de droite est peut-être moins dans l'émotion (analyse à 2 balles faites en 15 secondes).
Peut être parce que les partis de gauche qui se sont retrouvés au deuxième tour ont toujours était des machines à pognon, juste un peu moins efficaces que celle de droite, et encore...
On est souvent moins réticent quand on risque de gagner un peu moins que quand on risque de perdre beaucoup plus.
l exile a écrit :Peut être parce que les partis de gauche qui se sont retrouvés au deuxième tour ont toujours était des machines à pognon, juste un peu moins efficaces que celle de droite, et encore...
On est souvent moins réticent quand on risque de gagner un peu moins que quand on risque de perdre beaucoup plus.
Oui et je pense qu'il s'agit de croyances. Si un gvt de gauche est élu, à droite on se dit "on perd du temps pour le développement du pays mais OSEF" ; alors qu'à gauche il y a quand même plus de ferveur à s'insurger et on se dit "QUOIIIII? C'est INTOLERABLE LE GRAND CAPITAAAAAL". Je pense que c'est aussi la posture des partis qui veulent ça (aka propagande). Il n'y a qu'à voir comme EM s'est fait blacklister à gauche pendant son mandat. La fracture tout ça, c'est aussi de la comm' de gauche.
Je dis ça en essayant de prendre de la distance avec mes opinions, c'est pas simple.
Vous devriez lire Guilluy (moi je ne suis pas sectaire, je lie avec intérêt les intellectuels de gauche qui n'ont pas totalement rompus avec le réel) dans Le Figaro d'aujourd'hui pour enrichir / diversifier votre analyse.
On ne peut pas mettre des PDF ici ?
Pour les petits bourgeois de gauche, la réalité est fasciste, il convient donc de la nier jusqu'à l'absurde s'il le faut : le niveau monte, l'immigration est une chance pour la France, ill n'y a pas d'insécurité mais un sentiment d'insécurité....
ronnie bird a écrit :Big a raison de rappeler que l'idée du recours au suffrage universel pour l'élection à la présidence de la république venait après une longue période d'instabilité institutionnelle marquée par le régime des partis.
Tu m'étonnes, en pleine guerre froide, avec un PCF à plus de 20% et des gaullistes également à plus de 20%, comment n'y aurait-t-il pas eu d'instabilité?
La "longue période d'instabilité" évoquée ne se limite pas aux années succédant la 2ème guerre mondiale et à la guerre froide. Le régime parlementaire avait déjà fait la preuve de ses errements bien avant:
Avant 1958, la vie politique était caractérisée par une forte instabilité ministérielle. On compte 104 gouvernements entre 1871 et 1940, et 24 entre 1947 et 1958.
Simply the Best a écrit :Ah bon ? Pas de front anti-Sarko en 2012 ?
C'était une configuration "classique" du logiciel droite-gauche de la Ve République.
Le front de gauche, les écolos, le NPA avaient voté pour "l'adversaire de la finance".
Logiciel obsolète non ?
Hollande a fait le bonheur du front de gauche ou pas ?
Il n'y a pas eu de violentes manifestations à la fin du quinquennat Hollande ?
Bref Hollande a fini à 15% de popularité donc s'il devait y avoir un président illégitime et mal élu , c'est bien lui. (et pas Macron qui a fini avec une popularité aux alentours de 35%)
benkb a écrit :Bon en gros il y a toujours un front "anti-extrêmes", et régulièrement un bloc "anti-méchants-financiers", mais je ne crois pas de front "anti-gauche". Difficile de dire pourquoi, si ce n'est que l'électorat de droite est peut-être moins dans l'émotion (analyse à 2 balles faites en 15 secondes).
T'inquiètes que si Mélenchon avait été au 2e tour, y'aurait eu un front anti gauche.
La question c'est à quel point un camp passe pour extrême (ou incompétent) aux yeux de l'autre. Hollande ou Jospin, ils étaient de gauche mais n'avaient rien de très inquiétants pour grand monde et n'ont pas eu à faire avec un "front". Mais Royal par contre, elle a eu à faire à un vrai front contre elle, qui a contribué à gonfler le score de Sarkozy en face.
« En National, le SM Caen doit jouer le titre, pas simplement la remontée. Il faut être premier avec pas mal de points d’avance. Malherbe doit surclasser ce championnat. » — Yann M.
Hastings a écrit :
T'inquiètes que si Mélenchon avait été au 2e tour, y'aurait eu un front anti gauche.
La question c'est à Royal par exemple, elle a eu à faire à un vrai front contre elle
Dont Mélenchon, qui à son égard avait déclaré que l'élection présidentielle n'était pas un concours de beauté et qui si ma mémoire est bonne n'a pas fait une campagne particulièrement active en sa faveur.
Pour les petits bourgeois de gauche, la réalité est fasciste, il convient donc de la nier jusqu'à l'absurde s'il le faut : le niveau monte, l'immigration est une chance pour la France, ill n'y a pas d'insécurité mais un sentiment d'insécurité....
Simply the Best a écrit :Ah bon ? Pas de front anti-Sarko en 2012 ?
C'était une configuration "classique" du logiciel droite-gauche de la Ve République.
Le front de gauche, les écolos, le NPA avaient voté pour "l'adversaire de la finance".
Logiciel obsolète non ?
Hollande a fait le bonheur du front de gauche ou pas ?
Il n'y a pas eu de violentes manifestations à la fin du quinquennat Hollande ?
Bref Hollande a fini à 15% de popularité donc s'il devait y avoir un président illégitime et mal élu , c'est bien lui. (et pas Macron qui a fini avec une popularité aux alentours de 35%)
Tu confonds popularité (en cours de mandat) et légitimité.
Tu veux dire que si Macron descend à 15%/20% de satisfaction, il ne sera plus légitime?
Macron sera réellement légitime lorsqu'il aura gagné les législatives.
Comme dit plus haut par Hasting, la gauche va faire face à un barrage de la droite qui aura subitement oublié que leur Président leur doit en partie won élection.
Tout à coup LFI va redevenir un "danger pour la république", un repère "d'islamo gauchiste", de "wokistes".
C'est pourquoi j'espère sérieusement que, cette fois ci, en cas de triangulaire avec le RN, le front EELV/AEC/PC ne se désiste pas.
Mais Macron a été élu, donc il est légitime.
Les législatives n'ont pas pour rôle de "bidouiller un blocage du résultat d'un scrutin", mais promouvoir des députés et dessiner la carte politique de la france.
Hastings a écrit : Mais Royal par contre, elle a eu à faire à un vrai front contre elle
Pas faux, d'ailleurs le front contre elle il est venu principalement du PS. Après, Royal, elle n'a jamais tellement été beaucoup plus à gauche que Macron, son projet ça reposait quand même beaucoup sur l'ordre, la discipline, le mérite et les tailleurs blancs.
Mais rien de tout ceci ne peut être comparable à un front républicain contre l'extreme-droite. D'ailleurs, tu mettais Pécresse à la place de Macron, elle aurait fait un bien meilleur score, tout comme Bertrand ou quelqu'un d'autre. Rien de choquant à constater que Macron n'est pas capable de constituer un front républicain et que pas mal auraient fait mieux que lui contre Le Pen.