graham a écrit : Depuis que l'école existe, l'orthographe a toujours focalisé les enseignants. Pour arriver à quoi? A consacrer un nombre invraisemblable d'heures dans des apprentissages douteux : liste de mots irréguliers, verbes irréguliers et autres (cf. le fameux Bécherel), tableaux de conjugaison, dictées préparées avec contrôle le lendemain dont il ne reste rien un mois plus tard.
On pourrait se faire la même réflexion sur les mathématiques,qui à part les calculs de bases ne servent à rien dans la vie de tout les jours .
Faire des fautes d'orthographe c'est quand même un peu plus visible que de ne pas comprendre ce qu'est a²+b²
Les argumentaires qui ont pour vocation de dire "je suis nul dans ce domaine, mais c'est pas grave parce que ce domaine n'a pas d'importance" m'amusent toujours...
Sinon, sur le fond, je suis d'accord avec Graham : le français, autrement dit le langage, ne servant à rien d'autre qu'à communiquer, réfléchir, argumenter et nuancer, il est fondamental de limiter au maximum son apprentissage au profit de choses bien plus essentielles.
C'est sûr, heureusement qu'il y a des couillons qui étaient bon en maths, parceque sinon les routes, les voitures, les machines, l'informatique, l'électricité, l'eau courante, ben tout ça quoi...
Mais ça doit être sans importance, tant que l'on compte sur les autres.
Malherbe in a coma, I know, I know - it's really serious
Do you really think it'll pull through ?
graham a écrit :C'est pas un peu du sophisme ta prose?
S'toi Sophie.
graham a écrit :En vérité, comme je n'ai pas envie de discuter avec toi (après tout on peut choisir ses interlocuteurs), je te laisse exercer ton ironie? cynisme? dérision ? et vais me remplir l'estomac.
Bah non, je trouve que c'est ca que je pense, m'enfin si tu veux aller paranoier, va paranoier.
nicobi a écrit :C'est sûr, heureusement qu'il y a des couillons qui étaient bon en maths, parceque sinon les routes, les voitures, les machines, l'informatique, l'électricité, l'eau courante, ben tout ça quoi... Mais ça doit être sans importance, tant que l'on compte sur les autres.
Tout le monde n'a pas vocation à devenir ingénieur, si? Pour ceux qui font se choix, il est logique en effet qu'ils fassent des études scientifiques aprofondies, mais tout le monde ne va pas sortir de l'école en étant à la fois mèdecin, architecte, ingénieur, linguiste, etc... il faut bien limiter à un certain niveau le socle commun sinon on va garder les gens à l'école jusqu'à l'âge de la retraite ce qui n'est bien sûr pas envisageable.
En revanche, puisque tu prends ces exemples, je regrette que l'école ne nous apprenne pas ou trop peu comment fonctionnent ces outils du quotidien qui semblent du coup être là par magie pour que nous soyons plus autonomes : comment l'eau arrive jusqu'à nous, l'électricité, le gaz, comment fonctionne un moteur, comment se construit une maison, un pont, une maison, les principes de base de l'agriculture : qu'est ce qui fait que poussent les végétaux, etc ... et pour comprendre grosso modo comment ça fonctionne toutes ces choses indispensables, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire des études mathématiques trés longues (l'orthographe on en parle même plus).
Et justement, je trouve que l'école devrait permettre aux élèves de devenir au maximum autonomes, donc justement pas de "compter sur les autres" comme c'est le cas actuellement.
Chacun n'a t-il pas le choix d'apprendre ce qu'il souhaite?... cela s'appelle le libre arbitre. En plus, les exemples que tu donnes ne sert à rien pour 99% de la population française
graham a écrit : Ce qui serait archi faux ce serait de nier qu'au niveau mondial l'anglais est de plus en plus envahissant, mais à ma connaissance personne ne le nie.
Mais justement, s'il est de plus en plus envahissant, y compris en France, c'est qu'on ne sait pas lui résister. Et ton discours y participe de fait, puisqu'il débouche inéluctablement sur l'uniformisation / globalisation du langage international vers la langue la plus simple, voire la plus simpliste. Massacrer le français est sûrement la meilleure façon d'y parvenir. Par pitié, évite le couplet de la ségrégation sociale autour de la maîtrise de la langue. Les aristos ont toujours été polyglottes en plus.
PS : Je n'ai rien contre l'anglais, qui est une belle langue, issue d'une riche culture.
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
Arthur a écrit :Les argumentaires qui ont pour vocation de dire "je suis nul dans ce domaine, mais c'est pas grave parce que ce domaine n'a pas d'importance" m'amusent toujours...
Sinon, sur le fond, je suis d'accord avec Graham : le français, autrement dit le langage, ne servant à rien d'autre qu'à communiquer, réfléchir, argumenter et nuancer, il est fondamental de limiter au maximum son apprentissage au profit de choses bien plus essentielles.
Hem, pour communiquer, réfléchir, argumenter et nuancer d'une façon optimale, il me semble qu'une maîtrise la plus approfondie possible des effets grammaticaux et lexicaux est idoine...
La pauvreté du langage entraîne toujours la violence.
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.