Revue de presse sur Malherbe

[Isaac]

Ah tu peux me remettre le contexte et les faits stp ? Je n'ai aucun souvenir de ça.

[Hastings]

Des éléments de réponse ici et là

https://www.forumsmc.com/forum/viewtopi ... n#p1629320" onclick="window.open(this.href);return false;

https://www.forumsmc.com/forum/viewtopi ... n#p1475377" onclick="window.open(this.href);return false;

[Huisgonde]

En gros Mankowski, attaché à Viard, n'est pas prolongé par Fortin qui arrive, malgré la montée et le titre de D2.

Derrière, on redescend direct, la saison où il y a 4 descentes.

Alors ouais on peut imaginer bien des trucs, mais tout comme on ne sait pas ce qu'il serait advenu cette année si on avait conservé Seube, on ne sait pas si Mankowski (qui a déjà connu la relégation avec Malherbe) était resté.

Edit : Ouais voilà, comme Hastings et Molko dans les messages cités

[Isaac]

Merci. J'ai bien fait de demander j'étais passé à côté

[Hastings]

Sachant qu'apparemment, Fortin n'est alors qu'un p'tit jeune sous l'influence du parrain du sport caennais, Guy Chambily.

[Molko]

Oui, Je Me souviens très bien de cet épisode. Timing dégueulasse, sur le fond, bon...

Manko est effectivement maintenu par Viard lors de la relégation de 1995 qui restait jusqu'au match contre Martigues la pire tannée du club. Et ça marche, vu que l'équipe produit en 96-96 sa meilleure saison, avec un effectif de D2 pas forcément moins fort que l'effectif relègué en L1 (mais en vrai avec un jeu pas top).
Le 21 mai 1996, après une victoire lors de la dernière journée à d'Ornano contre Toulouse (Match où on a appris récemment que la gourde de Borrelli ne contenait pas d'eau...), Malherbe est champion de D2 devant l'OM. Grosse fiesta, envahissement du terrain, re grosse fiesta en ville place du théâtre puis grosse fiesta entre joueurs et le staff (mais aussi quelques journalistes) qui se termine tôt le lendemain matin.

ça, c'est le côté sportif.

En coulisses, c'était nettement plus le bordel : Viard voulait passer la main et il y avait deux factions chez les dirigeants. Alors que la saison n'est pas encore terminée, finalement, c'est Michel Ade qui est élu président. Mais ça passe pas, putsch et Ade démissionne 15 jours plus tard, avant même d'avoir pu prendre ses fonctions. La team Chambilly revient au pouvoir en faisant élire Fortin qui prend la présidence. Et oui, à l'origine, Fortin est un putschiste.

De son côté, fort de la meilleure saison de l'histoire du club, Manko prépare la saison de D1 (transfert définitif de Samuel Michel, recrutement de Prunier et Llacer...).

Mais voilà, le lendemain du dernier match, au réveil, quelques heures seulement après la fiesta où ça a bien picolé (Borrelli et Dedebant qui chantent les blue Brothers avec lunettes de soleil complètement beurrés ), Manko est convoqué par Fortin et viré illico. 12h après avoir remporté le titre.

Guy David, l'entraineur du Havre est recruté et refuse le transfert de Samuel Michel, ne valide pas les recrutements en attente et prend Bancarel et Mendy.

Un an après, l'équipe est à nouveau reléguée.

Et rebordel en coulisses. Fortin doit partir. L'un des partenaires, Henri Delisle (Fujifilm) mène une offensive pour prendre le club mais la team Chambilly ne se laisse pas faire. ça va suffisamment loin pour que Jean-Marie Girault, maire de Caen se sente obligé d'écourter un séjour en Roumanie et "ordonne" à l'ensemble des dirigeants de démissionner, ce qui permet à un "neutre", Jean Pingeon de prendre la présidence, un peu contre son gré.

Devant le bordel, Guy David refuse de prolonger et Pingeon, au grand dam de la team Chambilly fait revenir Jeandupeux comme manager puis Calderon comme coach.

En 2000, au moment de la privatisation du club, Chambily prend sa revanche et avec ses potes (Bateur, Laisné, Sergent, Fortin) rachète le club et Chambily prend la présidence. Première décision : on vire à nouveau Jeandupeux, remplacé par Philippe Montanier.

Suite au rachat, le coach est très fragilisé car laissé complètement seul (le garant du projet sportif Montanier est parti trois mois après son arrivée), sur le terrain c'est cata et le coach, au club depuis Mathusalem, ancien capitaine, ancien défenseur modèle qui a fait toute sa carrière au club, ancien directeur du centre arrivé en cours de saison est limogé sans ménagement. Il est remplacé par l'ancien coach de Montpellier.

ça vous rappelle quelque chose ?

[Guigui]

Ça veut donc dire qu'on va entamer 7 ans de disette en National.

La Ligue 2, c'est pour 2032 ! (beau slogan au demeurant)

[supfal]

Ça me ferait 80 piges, autant dire que je ne reverrai pas Malherbe en L2, j'avais dit à un copain lorsque nous sommes descendus de L1 en L2 que je ne reverrai pas Malherbe en L1, je ne m'imaginais pas un seul instant que ça serait un étage plus bas (dans un premier temps)

[supfal]

Ça https://france3-regions.francetvinfo.fr ... aign_group" onclick="window.open(this.href);return false; et les titres à la con de Le Forum, la descente aux enfers était inéluctable Si, si.

[Hastings]

Ce qui est marrant c'est que les saisons les plus pourries que le club a connu, ça été effectivement souvent avec des maillots originaux (le maillot bleu marine de la saison Gasset, le half and half de Savidan, le maillot PSG 90's de 2019...).

[Molko]

Pareil pour la saison 94-95.

[Hastings]

Gérard Baglin a publié un PowerPoint pour répéter à quel point les soucis du club datent du putsch de 2018 : https://www.linkedin.com/posts/g%C3%A9r ... 62464-Ol7v" onclick="window.open(this.href);return false;

(j'aime bien ce genre d'histoires mais ici je suis un peu sceptique, ça fait 7 ans maintenant, y'a eu deux rachats et c'est notre 4e président...)

[18cher]

Le club n'a pas su gérer la suite de la " privatisation régionale " (qui avait des défauts, forcément )
Trop de remous, trop de changements
Le départ de Moulin ( un pôle de stabilité ) a été le début de la fin

[Molko]

Le club n'a pas su gérer la suite de la " privatisation régionale " (qui avait des défauts, forcément )
Trop de remous, trop de changements
Le départ de Moulin ( un pôle de stabilité ) a été le début de la fin

Complètement d’accord, même si le départ de Moulin n’est pas le début de la fin, mais plutôt la fin d’un début dns le sens où on allait enfin quelque part.

Après, l’histoire du putsch, c’est quand même plus compliqué que ça.

Fortin voulait sortir du système d’actionnariat paritaire car il pensait - a juste titre - que le club devait basculer dans une autre dimension budgétaire qui devenait impossible à atteindre avec le système d’actionnaire régionaux, tous à égalité. Il proposait alors un système avec un actionnaire majoritaire.
Sergent, de son côté, voulait conserver le système ancien. Et c’est lui qui a gagné.

Sauf que Fortin avait raison, ce système avait déjà atteint ses limites, et qu’au final, on n’y est quand même arrivé au système avec un actionnaire majoritaire au moment de l’arrivée de Oaktree.

[Hastings]

C'est une question intéressante. Le modèle multi-actionnaires-pas-très-riches empêchait certes d'être très ambitieux, mais il avait aussi a priori un gros avantage : il interdisait les trop grosses prises de risque car les trop gros déficits ne pouvaient pas être financés. Ça incitait les dirigeants à rester humble et les pieds sur terre.

Or moi personnellement, je ne demande que ça. Ca me débecte vraiment de voir le club perdre 10 millions d'euros par an, et être dépendant des apports de fond de son actionnaire comme un junkie de son dealer. C'est comme ça qu'on se retrouve racheté par un fonds de pension américain (et je crois que c'était pas le pire !) et maintenant par le premier gars venu qui avait 20 millions à cramer.

Des clubs de Ligue 2 qui tiennent la route sans perdre des millions, y'en a (Laval, Pau, Rodez, etc.). Pourquoi ça aurait été inimaginable pour nous ?