Gilet jaune

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basile
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Re: Gilet jaune

#2926 Message par basile »

DoubleCompte a écrit :et toi tu réponds à côté, comme d'habitude...
Bref, ciao Pantin <3

Désolé, les WC étaient fermes de l intérieur.
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2927 Message par François de Malherbe »

Déclaration lors de l'assemblée des assemblées de Commercy.
De la vraie politique, tout simplement :

[video]https://www.dailymotion.com/video/x71im8h[/video]
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2928 Message par François de Malherbe »

APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE - FRANÇOIS BOULO.

[video]https://www.youtube.com/watch?v=H-lpHvtsSd0[/video]
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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bigdudu
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Re: Gilet jaune

#2929 Message par bigdudu »

Il n'a pas un nom à appeler à la grève illimitée.
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2930 Message par François de Malherbe »

Certes !
Le tout étant de savoir si le boulot doit asservir ou émanciper !
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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rix
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Re: Gilet jaune

#2931 Message par rix »

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Modifié en dernier par rix le 05 sept. 2019 13:28, modifié 2 fois.
Pour les petits bourgeois de gauche, la réalité est fasciste, il convient donc de la nier jusqu'à l'absurde s'il le faut : le niveau monte, l'immigration est une chance pour la France, ill n'y a pas d'insécurité mais un sentiment d'insécurité....
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2932 Message par François de Malherbe »

rix a écrit :Tout ça est honteux venant d'un party qui au départ nous traitait de fachos et qui a visage découvert serait incapable de mettre cent personnes dans la rue.

Besancenot a soutenu le mouvement des Gilets Jaunes dès avant le 17 novembre :

besancenot , gilets jaunes : " une fronde sociale contre la vie chere (15 novembre 2018)

Appel à la grève générale des gilets jaunes du rond-point de Die (Drôme) :
[video]https://www.youtube.com/watch?v=tQkaECII07E[/video]
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rix
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Re: Gilet jaune

#2933 Message par rix »

.
Modifié en dernier par rix le 05 sept. 2019 13:28, modifié 1 fois.
Pour les petits bourgeois de gauche, la réalité est fasciste, il convient donc de la nier jusqu'à l'absurde s'il le faut : le niveau monte, l'immigration est une chance pour la France, ill n'y a pas d'insécurité mais un sentiment d'insécurité....
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2934 Message par François de Malherbe »

On est d'accord sur notre désaccord. Ce qui m'intéresse le plus, moi, c'est la question de la grève générale au service de l'intérêt commun et des plus précaires. Avec et sans des gilets jaunes.
A mon sens, le mouvement des gilets jaunes a le mérite de poser des questions cardinales sur la table. Cette prise de conscience plus globale peut être une chance pour nous offrir une voie vers un amortissement de l'effondrement inéluctable engendré principalement par le capitalisme.
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rix
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Re: Gilet jaune

#2935 Message par rix »

.
Modifié en dernier par rix le 05 sept. 2019 13:28, modifié 1 fois.
Pour les petits bourgeois de gauche, la réalité est fasciste, il convient donc de la nier jusqu'à l'absurde s'il le faut : le niveau monte, l'immigration est une chance pour la France, ill n'y a pas d'insécurité mais un sentiment d'insécurité....
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2936 Message par François de Malherbe »

rix a écrit :On est plus en 68.

Tu as raison et je suis beaucoup plus pessimiste que toi, en réalité. Je nous situerais plutôt en 1913, à la veille d'un immense suicide collectif généralisé, que l'on pensait pourtant impossible du fait d'un appel automatique à la grève générale lancé par l'Internationale socialiste en direction de tous les travailleurs européens en cas de guerre.
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Magenta
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Re: Gilet jaune

#2937 Message par Magenta »

Allons bon, maintenant une guerre mondiale pour l’année prochaine.
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François de Malherbe
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Re: Gilet jaune

#2938 Message par François de Malherbe »

Magenta a écrit :Allons bon, maintenant une guerre mondiale pour l’année prochaine.

C'est métaphorique !
En réalité, c'est tout de suite qu'il faudrait déclarer la guerre totale pour enrayer le dérèglement climatique. Mais nous ne le ferons pas, nous sommes comme des somnambules pour reprendre la formule de l'historien Chris Clark...
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basile
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Re: Gilet jaune

#2939 Message par basile »

Une petite tisane te ferait du bien FDM.
Il ne faut pas abuser des bonnes choses.
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Karibou
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Re: Gilet jaune

#2940 Message par Karibou »

Mathias Reymond via Le Monde Diplomatique a écrit :Ils l’ont tant aimé

Le temps ronge l’enthousiasme plus sûrement que l’acide, mais il dissout aussi la mémoire : moins de deux ans après l’élection de M. Emmanuel Macron à la présidence de la République française, l’idée qu’il fut élevé au rang de héros de la démocratie et porté en triomphe par la plupart des médias institutionnels paraît irréelle. Presque embarrassante.

[hide]Au nom du « barrage » électoral à opposer à Mme Marine Le Pen, la dirigeante du Front national (FN), qualifiée pour le second tour du scrutin, éditocrates et médiacrates s’unissent dans la lutte contre l’abstention ou le vote blanc et nul. Avec un seul mot d’ordre durant deux semaines : « Voter Macron ! » ; ou plutôt : « Votez Macron ! »

La partition jouée par le monde journalistique n’a pas la même intensité qu’en 2002, lors de l’accession de M. Jean-Marie Le Pen au second tour. Cette fois, les médias (télévisions, radios) laissent paraître une forme de neutralité. Laquelle se solde, le soir des résultats du second tour sur France 2, par un plateau presque équilibré : cinq personnalités qui ont appelé à voter Macron (M. Dominique de Villepin, Mme Ségolène Royal, M. François Bayrou, M. Gérard Collomb et M. François Baroin) contre un soutien de Mme Le Pen (M. Nicolas Dupont-Aignan, en l’occurrence).

Contrairement à ce qui s’était produit en 2002, les médias ont peiné à mobiliser contre le FN, ce qui fait douter certains du triomphe — pourtant acquis — de l’ancien ministre de l’économie. « La victoire de Marine Le Pen au second tour est possible », grommelle par exemple, le 29 avril, le professeur de sciences politiques Olivier Duhamel sur Europe 1. La veille, sur France Inter, interrogé par Ali Baddou, le philosophe médiatique André Comte-Sponville brame : « Si tout le monde pense qu’Emmanuel Macron va gagner, Marine Le Pen risque de passer par accident ! » Tétanisé, l’auditeur de France Inter ne peut plus douter de ce qu’il doit faire. Le directeur de Mediapart Edwy Plenel prétend lui aussi, contre toute vraisemblance, que « l’accident électoral est plus que jamais possible, cette arrivée au pouvoir d’une force foncièrement antidémocratique par le résultat d’un vote démocratique ». Le 1er mai 2017, il explique son point de vue sur Mediapart par un raisonnement éblouissant : « Il suffit d’un fort report de l’électorat de droite vers Le Pen et d’une forte mobilisation de celui d’extrême droite, associés à une démobilisation des électeurs de gauche provoquée par la colère, la division ou la lassitude, augmentant ainsi l’abstention en défaveur d’Emmanuel Macron, pour que la candidate du Front national l’emporte. » M. Macron arrivera au pouvoir avec 66 % des suffrages exprimés.

Si les calculs de reports de voix semblent évidents et donnent le candidat de La République en marche très largement vainqueur, et, si les sondages — dont les journalistes et grands politologues sont toujours friands — ne laissent pas de doute quant à l’issue du scrutin, certains vont jusqu’à imaginer un scénario chimérique, mais très effrayant : celui de l’« abstention différenciée ». L’auteur de cette thèse est un physicien, Serge Galam, spécialiste de « sociophysique », qui eut, durant quelques jours, pignon sur média. Dans L’Express du 26 avril, par exemple, il développe sa « méthodologie » : « Si Marine Le Pen a 42 % d’intentions de vote et que 90 % des gens qui disent vouloir voter pour elle le font, alors elle gagne si moins de 65,17 % des électeurs déclarés de Macron votent effectivement pour lui. Si 65 % seulement par exemple votent pour lui, Marine Le Pen gagne à 50,07 %. » Cette analyse tourne en boucle. Sur les sites Internet de Libération, du Figaro et du Point, sur les chaînes d’information en continu ou sur des chaînes plus généralistes passent et repassent le même exemple et le même graphique pondu par le « sociophysicien ».

L’auteur de cette « démonstration » confesse lui-même qu’une victoire de Mme Le Pen est « peu probable ». Beaucoup d’électeurs pensent de même. Alors, pour mobiliser les frileux — les déçus du hollandisme, les blasés du 21 avril 2002, les cocus des « primaires citoyennes » (1), les anticapitalistes grognons, les altermondialistes dépités et surtout les électeurs insoumis —, médias et personnalités se mobilisent en masse : de Jean d’Ormesson dans Le Figaro (« Je voterai pour Emmanuel Macron ») à M. Bernard Arnault dans l’un des quotidiens qu’il possède, Les Échos (« Pourquoi je vote Emmanuel Macron »), en passant par Christophe Barbier dans L’Express (« Macron, bien sûr ») ou Raphaël Glucksmann dans L’Obs (« Faire barrage »).

« Le résultat sera bien plus serré qu’on ne le croit », ajoute ce dernier dans un entretien donné aux Inrockuptibles du 26 avril et aussitôt repris par la revue de presse de France Inter. L’artillerie est lourde, l’argumentaire pas toujours subtil. « Plus le score de Macron sera fort, plus il sera clair que ce n’est pas son programme que les électeurs auront soutenu, explique par exemple Pascal Riché le 30 avril sur le site de L’Obs. Le rempart contre l’extrême droite sera alors visible : ce ne sera pas Emmanuel Macron et son programme, ce sera le vote puissant des électeurs. » Autrement dit, plus le score de M. Macron sera élevé, moins il sera légitime…

La comptine est reprise en boucle, seule l’instrumentalisation change. Le 26 avril, dans Charlie Hebdo, Riss fait la leçon : « Si Marine Le Pen obtient un score nettement au-dessus de 18 %, par exemple entre 25 % et 35 %, on pourra parler de tremblement de terre politique. Car cela signifierait que (...) près d’un tiers des Français veulent un président d’extrême droite pour diriger une des plus grandes démocraties d’Europe. » Faisant fi d’une quelconque abstention qui rendrait caducs ses angoissants calculs, il se lance alors dans un plaidoyer en faveur du vote Macron, gommant ainsi définitivement — s’il en restait quelque chose — l’esprit contestataire de l’hebdomadaire.

Dans l’Express, le 26 avril, Christophe Barbier, exalté, met à profit son bagage de normalien : « Emmanuel Macron incarne déjà la plus incroyable aventure politique de la Ve République. (…) Nous avons été témoins de la concrétion [sic] d’un enfant du siècle. (…) Mais, d’ores et déjà, par l’effet Macron, plus rien ne sera comme avant dans la vie politique française. Il faut voter Emmanuel Macron. » Deux jours plus tard, dans Libération, exploitant le même registre lyrique, Laurent Joffrin met en garde contre l’abstention : « C’est bien l’esprit de la République qui est en jeu. (…) La République qui laisse ouvert le choix des politiques, du centre, de droite ou de gauche, au lieu de jeter la France dans l’enfermement nationaliste. La République, les choses étant ce qu’elles sont, c’est le vote anti-Le Pen. C’est donc le vote Macron. »

Une douce propagande — certains parlent de « pédagogie » — s’est jointe au vacarme médiatique. Ainsi, sur France Inter, le 28 avril, Thomas Legrand dénonce cette « idée de renvoyer dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron, [qui] prospère à la gauche de la gauche ». Puis, déclarant sa flamme à son futur président, il fulmine : « Une équidistance entre un banquier et un fasciste est aussi absurde qu’entre un curé et un communiste, un pompiste et un écologiste, un plombier-zingueur et un centriste ! On est dans la caricature et le schématisme sectaire le plus abouti ! Parce qu’Emmanuel Macron n’est pas un ultralibéral, c’est un social-libéral. Sa conception du rôle de l’État n’est pas tournée vers le désengagement, et ses idées sur les relations sociales procèdent au mieux (vu de gauche) d’une tradition rocardo-CFDT d’inspiration scandinave, au pire schröderienne. » En effet, M. Macron n’est pas Margaret Thatcher, pas plus que tous les présidents avant lui.

Dix-huit mois plus tard, il suffit désormais de lister ses mesures — suppression de l’impôt sur la fortune, maintien du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), baisse de l’impôt sur les sociétés, gel des pensions de retraite et des allocations familiales, etc. — pour constater qu’il n’est pas même « social-libéral ». Ce dont Thomas Legrand aurait pu s’apercevoir en lisant le programme du candidat…

Sur la radio publique, encore, Patrick Cohen reçoit, avec un empressement aussi visible que complice, Edwy Plenel dans sa matinale. À son tour, passage médiatique obligé de l’entre-deux-tours, l’ancien directeur de la rédaction du Monde fait (humblement) la retape pour le vote Macron : « Parfois, j’ai l’impression que je les convaincs mieux [les électeurs] que certains de ses soutiens. »

Des exemples comme ceux-là se comptent par dizaines, dans les émissions de débats, sur les ondes et dans la presse écrite, où les éditoriaux allant dans le même sens ont envahi les colonnes des journaux. Libre à chaque chroniqueur d’appeler à voter Macron — surtout face au FN —, mais cette absence de pluralisme dans les circonstances particulières de l’entre-deux-tours interroge… La diversité des points de vue ne vaut-elle que pour ceux qu’on partage ?
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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.
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