où va l'Education?

[norcaen]

elle me donne pas l'impression de croire à son discours
http://www.education.gouv.fr/cid83722/m ... SS=firefox

[formerlyknownasneolait]

elle me donne pas l'impression de croire à son discours
http://www.education.gouv.fr/cid83722/m ... SS=firefox

Personnellement, je trouve que Najat se débrouille bien à l'Éduc et est une des meilleures ministres du gouvernement actuel.

[Ghost of Benoit Caen]

elle est bonne surtout

[formerlyknownasneolait]

elle est bonne surtout

Ce qui ne gâte rien effectivement.

[François de Malherbe]

elle me donne pas l'impression de croire à son discours
http://www.education.gouv.fr/cid83722/m ... SS=firefox

Peut-être parce qu'elle relaie le discours de Peillon et de Hamon, acteurs du présent décret.

[Republic V]

3615 je raconte ma vie :
À ma dernière tentative au CAPES d'histoire-géographie, j'ai obtenu la note de 5/20 aux écrits, donc je n'étais même pas admissible aux oraux.
Et pourtant, j'ai décroché un Master (bac +5) d'histoire en obtenant, chaque année, la note de 14/20 de moyenne.
Et pourtant, j'ai effectué quelques semaines de stages où j'ai donné entière satisfaction à mes tuteurs en faisant cours à des élèves de Sixième, de Seconde et de Première bac techno.
Et pourtant, j'ai la faiblesse de croire que, si j'en avais l'occasion, je serais un bon professeur, enthousiaste et dévoue ; pas plus mauvais que les autres qui réussissent au CAPES et qui, parfois, ont une mentalité de connard.
Je doute vraiment que le CAPES sanctionne l'aptitude réelle à devenir enseignant ; mais tu as raison, à force d'échouer au CAPES, on finit par penser qu'on est nul. Et j'avoue que je ne maîtrise pas totalement le débat historiographique sur l'existence ou non de clérouquies dans l'Asie séleucide.

[jesperolsen]

Tu estimes donc que ta note était méritée car le sujet était sur un thème que tu ne maîtrisais pas ?
Ou tu estimes que la notation était aléatoire ?
Si c'est le deuxième cas, as-tu demandé à consulter ta copie ?

[Republic V]

Ah oui, j'ai oublié de donner les raisons de mon échec (enfin, de mes échecs). Ma note de 5/20 était archi-méritée puisque j'avais rendu des copies incomplètes : en gros, c'est comme si je n'avais fait qu'un tiers de dissertation. Donc 5/20, c'est pas si mal finalement...
Les sujets, je les maîtrisais ni plus ni moins que les autres candidats. Sachant que pour répondre à un sujet de CAPES, il faut piocher à droite et à gauche des éléments de réponse dans nos cours, dans nos lectures (quand, par chance, il y a des éléments de réponse dans nos cours/lectures ; pour la question de géo "Canada, États-Unis, Mexique", on s'est tapés un sujet sur les minorités, et je peux vous garantir que je n'ai jamais eu de cours spécifique sur les minorités et qu'il n'y avait pas non plus de chapitre spécifique sur les minorités dans les manuels, alors il fallait piocher à droite et à gauche).
Vous allez me dire, il suffit que je rende des copies complètes et ça passera. Sauf que justement, avec le CAPES, je perds tous mes moyens, je fais un blocage : j'ai l'impression de ne rien maîtriser, de ne pas être à la hauteur, du coup je réfléchis encore et encore pour trouver mieux, du coup je n'écris pas grand-chose, du coup je suis toujours en-dessous de la barre d'admissibilité.pas
Bref, je ne suis pas fait pour le CAPES, c'est indubitable. Mais je conteste l'idée que :
- la note obtenue au CAPES reflète notre aptitude à devenir enseignant (plus la note serait élevée, plus on serait un meilleur professeur)
- le fait de ne pas avoir la moyenne, sur des sujets avec des questionnements parfois de niveau doctorat, signifie forcément qu'on est nul

[arcisse]

3615 je raconte ma vie :
À ma dernière tentative au CAPES d'histoire-géographie, j'ai obtenu la note de 5/20 aux écrits, donc je n'étais même pas admissible aux oraux.
Et pourtant, j'ai décroché un Master (bac +5) d'histoire en obtenant, chaque année, la note de 14/20 de moyenne.
Et pourtant, j'ai effectué quelques semaines de stages où j'ai donné entière satisfaction à mes tuteurs en faisant cours à des élèves de Sixième, de Seconde et de Première bac techno.
Et pourtant, j'ai la faiblesse de croire que, si j'en avais l'occasion, je serais un bon professeur, enthousiaste et dévoue ; pas plus mauvais que les autres qui réussissent au CAPES et qui, parfois, ont une mentalité de connard.
Je doute vraiment que le CAPES sanctionne l'aptitude réelle à devenir enseignant ; mais tu as raison, à force d'échouer au CAPES, on finit par penser qu'on est nul. Et j'avoue que je ne maîtrise pas totalement le débat historiographique sur l'existence ou non de clérouquies dans l'Asie séleucide.

Du coup tu peux enseigner quand même ou pas ?

[babo]

Dans le privé il pourrait

[jesperolsen]

mais aurais tu trouvé normal d'être recruté sur concours avec 5/20

Un concours délivre un classement, pas un passage vers une autre année comme des examens.
Tu peux ne pas être retenu avec +12/20 (en médecine par exemple) comme tu peux l'être avec des notes faibles, ce qui n'est pas le cas d'un examen traditionnel.

Tout dépend du nombre de candidats et du nombre de postes à pourvoir !

[Isaac]

Tu préfères donc laisser des postes vacants et ne pas assurer un minimum de service éducatif ?

[Republic V]

@ Graham, tu signales un article qui parle des notes des candidats reçus au CAPES avec l'accroche : "embaucher toujours plus de fonctionnaires quitte à prendre des nuls". C'est une musique que j'entends depuis quelques temps déjà, et ça m'exaspère profondément, donc je réagis un peu brutalement. Ces candidats ont eu de mauvaises notes au CAPES, mais ils ne feront pas obligatoirement de mauvais professeurs. Les gens qui regardent ça de loin (et je les comprends) associent la nullité à un concours à la nullité dans l'exercice du métier.
Déjà, les candidats sont arrivés au niveau du Master, donc ils ont un minimum de connaissances scientifiques ; n'importe quel cours de Licence 1 est dix fois plus complexe que n'importe quel cours de Terminale. Ensuite, les programmes du CAPES ne coïncident pas forcément avec les programmes scolaires. Par exemple l'an dernier (session visée par l'article), il y avait une question d'histoire sur les diasporas grecques VIIIe-IIIe siècles av. JC. Pour rattacher cette question aux programmes scolaires, il fallait se reporter à un bout d'un chapitre de classe de Sixième. Un an de préparation avec, je me répète, des débats/questionnements historiographiques parfois de niveau doctorat pour faire 1 heure de cours à des Sixièmes, dans le meilleur des cas ! En l'espèce, j'ai plutôt l'impression que les candidats sont hyper-qualifiés. Pour finir, les épreuves sont encore largement de nature académique, on évalue un candidat plutôt comme un étudiant d'un certain niveau que comme un futur enseignant. Depuis l'an dernier le jury du CAPES a introduit une dose d'exploitation pédagogique aux écrits, mais au sein d'une nouvelle épreuve qui est assez perturbante et qui a fait perdre à beaucoup de candidats leurs moyens.
Bref, le CAPES permet de sélectionner ceux qui vont devenir enseignants, mais pas nécessairement les meilleurs. Il sanctionne une prestation écrite/orale à un instant T, qui ne reflète pas toujours les vraies aptitudes du candidat. Paralysé par l'enjeu, j'ai obtenu 5/20 ; plus détendu, j'aurais pu avoir 10 ou 12/20, qui sait ; et pourtant, c'est la même personne, avec les mêmes connaissances scientifiques (et tout ça sans avoir été évalué sur ma capacité à gérer une classe, à transmettre des savoirs et des compétences, à inculquer les valeurs de la République, à être bienveillant et attentif avec chaque élève, etc).

Sinon, merci pour tes encouragements. Je ne me vois pas faire un autre métier que celui-là, malgré tout ce qu'on peut dire de négatif. Il faut juste que je trouve un moyen de corrompre le jury.

@ arcisse : En fait, je retente le CAPES une dernière fois, parce c'est un nouveau programme, donc peut-être que ça va faire sauter mon blocage. Si nouvel échec, je ferai des vacations et j'essaierai de décrocher le CAPES en interne.

@ babo : Je ne veux pas enseigner dans le privé en raison de mes convictions politico-religieuses. J'ai fait toute ma scolarité dans le privé catholique, j'y ai rencontré de mauvais comme d'excellents professeurs (certains athées discrets), mais je ne veux pas dépendre d'une structure qui dépend elle-même de l'Église. Et effectivement, il faut quand même avoir le CAFEP.

[babo]

Dans le privé il pourrait

Il faut le CAFEP dans l'enseignement catholique.

On ne m'avait rien signalé de tel lors d'un entretien, les diplômes suffisaient. Le fait que j'enseigne depuis 6 ans à des BTS avait aussi joué en ma faveur. Après c'était pour des remplacements, je suppose que c'est légèrement différent

Tout ça pour dire que je n'enseigne pas dans l'enseignement catholique, en fin de compte.

[arcisse]

On s'en branle des concours à la con si c'est pour se retrouver avec des bibliothèques ambulantes sans aucune pédagogie.
Le jour où l'Education Nationale comprendra ça, on aura moins de psychotiques qui donnent des cours.