Pile à Lire ?
Ça c'est de l'autovanterie ou je ne m'y connais pas.
HS : Littérature
Abidbol a écrit :Pile à Lire ?
Ça c'est de l'autovanterie ou je ne m'y connais pas.
Pourquoi ce serait de l'autovanterie ? A part de me vanter de ne pas lire assez et d'être un acheteur compulsif inconséquent, je ne vois pas trop.
Mais comme je suis extrêmement imbu de moi-même, tu as sans doute raison.
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Bon, alors, juste pour faire chier Abidbol, je vais continuer à ma la péter un peu.
Dans ma PàL (uhuh), j'avais ajouté récemment Cleer, de Kloetzer, sous-titré "Une fantasy corporate".
Kloetzer étant un de mes auteurs français préférés, je me devais de lire cet opus au pitch résumé alléchant.
Bien m'en a pris : il décrit une vision de l'entreprise où, "à un certain niveau, le management est indiscernable de la magie" (je ne sais plus qui a dit ça ?). Où les capacités cognitives et laborieuses des super-cadres atteint des niveaux limite surnaturels. Alors ici, on va suivre les aventures de deux jeunes espèces de commissaires politiques dont la mission est d'assurer la "Cohésion Interne" du Groupe, en d'autres termes sauvegarder à tout pris l'image de l'entreprise.
Alors du coup, dans ce bouquin, y a de la baston, de l'empathie, de la psychologie et une sacrée compréhension sociologique du monde des over-ambitieux des grandes entreprises.
C'est vraiment bon. Après, ça n'atteint pas, pour moi, le statut de chef d'oeuvre car il manque une pincée de plusieurs ingrédients, et notamment il y a un détachement froid, voulu et bienvenue dans ce contexte, qui empêche l'immersion totale dans le récit (passionnant par ailleurs). Il y a aussi la construction, faite d'une addition de nouvelles allant crescendo et liées entre elles qui, si elles montrent la nette évolution des 2 persos principaux, ne gardent pas le lecteur captif d'une "histoire".
'fin j'me comprends.
Mais comme c'est excellent, et que l'objet en lui-même est magnifique (illustration et concept graphique de Daylon), il serait vraiment dommage de passer à côté de ce bouquin qui est à la frontière de la littérature générale (où il aurait pu être catégorisé), du frileur et des littératures de l'imaginaire.
Comme c'est à peu près le même type d'environnement, je ne délogerai pas Antoine Bello de ma PàL (eheh) tout de suite.
edit : pour Abid'
Dans ma PàL (uhuh), j'avais ajouté récemment Cleer, de Kloetzer, sous-titré "Une fantasy corporate".
Kloetzer étant un de mes auteurs français préférés, je me devais de lire cet opus au pitch résumé alléchant.
Bien m'en a pris : il décrit une vision de l'entreprise où, "à un certain niveau, le management est indiscernable de la magie" (je ne sais plus qui a dit ça ?). Où les capacités cognitives et laborieuses des super-cadres atteint des niveaux limite surnaturels. Alors ici, on va suivre les aventures de deux jeunes espèces de commissaires politiques dont la mission est d'assurer la "Cohésion Interne" du Groupe, en d'autres termes sauvegarder à tout pris l'image de l'entreprise.
Alors du coup, dans ce bouquin, y a de la baston, de l'empathie, de la psychologie et une sacrée compréhension sociologique du monde des over-ambitieux des grandes entreprises.
C'est vraiment bon. Après, ça n'atteint pas, pour moi, le statut de chef d'oeuvre car il manque une pincée de plusieurs ingrédients, et notamment il y a un détachement froid, voulu et bienvenue dans ce contexte, qui empêche l'immersion totale dans le récit (passionnant par ailleurs). Il y a aussi la construction, faite d'une addition de nouvelles allant crescendo et liées entre elles qui, si elles montrent la nette évolution des 2 persos principaux, ne gardent pas le lecteur captif d'une "histoire".
'fin j'me comprends.
Mais comme c'est excellent, et que l'objet en lui-même est magnifique (illustration et concept graphique de Daylon), il serait vraiment dommage de passer à côté de ce bouquin qui est à la frontière de la littérature générale (où il aurait pu être catégorisé), du frileur et des littératures de l'imaginaire.
Comme c'est à peu près le même type d'environnement, je ne délogerai pas Antoine Bello de ma PàL (eheh) tout de suite.
edit : pour Abid'
Modifié en dernier par L'Richos le 10 nov. 2010 17:46, modifié 1 fois.
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Pour te faire plaisir, je vais acheter cet ouvrage qui m'a l'air très bien, à la condition que tu édites ton texte, tu ôtes le mot "pitch", et tu écoutes la chronique de Jean Bernard Pouy de dimanche dernier dans : des papous dans la tête.
Abidbol a écrit :Pour te faire plaisir, je vais acheter cet ouvrage qui m'a l'air très bien, à la condition que tu édites ton texte, tu ôtes le mot "pitch", et tu écoutes la chronique de Jean Bernard Pouy de dimanche dernier dans : des papous dans la tête.
Vendu ! J'écouterai ça ce (loooong) week-end.
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Oh !
Personne ne lit ou quoi ? On se croirait sur un forum de supporters de foot. Réagissez !
Etant donné que c'est bientôt Noël, je vais vous donner une idée à proposer à belle-maman pour vous faire passer pour un mec sérieux, érudit et qui montre votre ouverture d'esprit (encore que, sur ce dernier point, je ne suis pas certain que belle-maman soit très regardante, au contraire).
Je ne saurais donc que vous conseiller de vous offrir, pour la modique somme de 25 € (ou 20, je sais plus... dites lui 20, alors), ce chef d'oeuvre de la littérature italienne : Manituana écrit par le collectif Wu Ming (voir ici, là ou encore là aussi).
Un mot sur Wu Ming, ici. Pour résumer, une bande de jeunes anarchistes contestataires qui refusent la gloriole personnelle au nom du salutaire sens du collectif et, on va le voir, qui sont incroyablement doués.
Manituana, donc, c'est la lutte pour l'indépendance américaine contre l'hégémonie britannique, mais vu du côté des vrais locaux, les indiens. Plus précisément ceux appartenant à la grande maison iroquoise (comme les Mohawks).
Comme le dit le 4ème de couv', y a des grands espaces, y a de la satire de la haute société britannique (ie européenne) pré-révolution française, y a de la belle langue et de l'argot. En parlant de ça, voici la grande réussite de ce livre : la langue, dans sa grande diversité, bien servie par la remarquable traduction de Serge Quadruppani.
On est tour à tour impregné de l'ambiance et de la philosophie Mohawk, dans la fange des batailles, dans le grotesque de la cour du roi d'Angleterre, dans le jargon couillu des rues de Londres, et dans la poésie naturaliste à la Jack London.
Une merveille.
Et l'histoire (grâce à l'Histoire, d'ailleurs) est passionnante. Evidemment, vu le profil de ce collectif, on se doute bien que le point de vue n'est pas totalement dénué de conscience politique (ce qu'ils se prennent, les indépendantistes américains moyens !), mais Wu Ming évite de façon magistral le manichéisme et le jugement définitif. Et en plus, j'ai appris un tas de trucs factuels sur ce pan de l'Histoire que je ne connaissais que très peu.
Une réussite remarquable qu'il ne faut absolument pas rater.
Personne ne lit ou quoi ? On se croirait sur un forum de supporters de foot. Réagissez !
Etant donné que c'est bientôt Noël, je vais vous donner une idée à proposer à belle-maman pour vous faire passer pour un mec sérieux, érudit et qui montre votre ouverture d'esprit (encore que, sur ce dernier point, je ne suis pas certain que belle-maman soit très regardante, au contraire).
Je ne saurais donc que vous conseiller de vous offrir, pour la modique somme de 25 € (ou 20, je sais plus... dites lui 20, alors), ce chef d'oeuvre de la littérature italienne : Manituana écrit par le collectif Wu Ming (voir ici, là ou encore là aussi).
Un mot sur Wu Ming, ici. Pour résumer, une bande de jeunes anarchistes contestataires qui refusent la gloriole personnelle au nom du salutaire sens du collectif et, on va le voir, qui sont incroyablement doués.
Manituana, donc, c'est la lutte pour l'indépendance américaine contre l'hégémonie britannique, mais vu du côté des vrais locaux, les indiens. Plus précisément ceux appartenant à la grande maison iroquoise (comme les Mohawks).
Comme le dit le 4ème de couv', y a des grands espaces, y a de la satire de la haute société britannique (ie européenne) pré-révolution française, y a de la belle langue et de l'argot. En parlant de ça, voici la grande réussite de ce livre : la langue, dans sa grande diversité, bien servie par la remarquable traduction de Serge Quadruppani.
On est tour à tour impregné de l'ambiance et de la philosophie Mohawk, dans la fange des batailles, dans le grotesque de la cour du roi d'Angleterre, dans le jargon couillu des rues de Londres, et dans la poésie naturaliste à la Jack London.
Une merveille.
Et l'histoire (grâce à l'Histoire, d'ailleurs) est passionnante. Evidemment, vu le profil de ce collectif, on se doute bien que le point de vue n'est pas totalement dénué de conscience politique (ce qu'ils se prennent, les indépendantistes américains moyens !), mais Wu Ming évite de façon magistral le manichéisme et le jugement définitif. Et en plus, j'ai appris un tas de trucs factuels sur ce pan de l'Histoire que je ne connaissais que très peu.
Une réussite remarquable qu'il ne faut absolument pas rater.
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Dernièrement, j'erre de début de livres en 4e de couvertures sans trouver un bouquin qui éveille ma curiosité ...
J'ai commencé L'assassinat de John F. Kennedy : Histoire d'un mystère d'Etat de Thierry Lentz après un 2000 ans d'Histoire intéressant, bah ça m'a gavé. J'ai commencé Le tueur de temps de Caleb Carr dont j'avais aimé l'Aliéniste : même chose, pas du tout passionnant.
Si on ajoute à ça La Conjuration des imbéciles que j'ai laissé tombé et Le Bruit et la Fureur qui ne me tente pas vraiment, je commence à me poser des questions.
Du coup j'ai trouvé un truc plus léger, Les Chroniques de San Francisco, et pour l'instant ça passe.
J'ai commencé L'assassinat de John F. Kennedy : Histoire d'un mystère d'Etat de Thierry Lentz après un 2000 ans d'Histoire intéressant, bah ça m'a gavé. J'ai commencé Le tueur de temps de Caleb Carr dont j'avais aimé l'Aliéniste : même chose, pas du tout passionnant.
Si on ajoute à ça La Conjuration des imbéciles que j'ai laissé tombé et Le Bruit et la Fureur qui ne me tente pas vraiment, je commence à me poser des questions.
Du coup j'ai trouvé un truc plus léger, Les Chroniques de San Francisco, et pour l'instant ça passe.
ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande
Certainement du classique pour les dévoreurs de bouquins mais j'ai bien aimé, même un peu plus que ça.
Paul Auster - L'invention de la solitude
Paul Auster - L'invention de la solitude
Livio is inside Me - We're Together - For Life - Keep the Peach
Rejoignez le Groupede libérationde Livio Nabab du banc de touche
Rejoignez le Groupede libérationde Livio Nabab du banc de touche
Yann a écrit :Tiens, je vais proposer ça à ma vraie maman. Merci.
La version originale est en italien?
Ouep.
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
-
pascal francois
- Messages : 20323
- Enregistré le : 31 août 2005 21:06
-K- a écrit :Certainement du classique pour les dévoreurs de bouquins mais j'ai bien aimé, même un peu plus que ça.
Paul Auster - L'invention de la solitude
J'aime beaucoup Paul Auster, mais je n'ai pas lu celui-ci.
Ajacques, franchement, ça dépend ce que tu cherches : de la littérature d'évasion, du polar classique, du roman noir social, du roman éthologique (type sud profond aux US ou affres d'une société totalitaire du proche orient...)...
Evidemment, j'aurai du mal à te proposer aussi fort que Les chroniques... de Murakami tout en restant lisible (tu as du lire Cent ans de solitude, j'imagine).
Le bruit et la fureur est plus fort encore, mais est plus ardu dans la lecture.
Dans ceux que je n'ai pas lu, mais qui m'ont l'air de correspondre quelque peu à tes goûts, il y a Russell Banks, notamment American Darling (mais y en a plein d'autres) que je dois lire depuis un moment.
As-tu lu Yasmina Khadra? Parce que ça vaut son pesant de cacahuètes pour comprendre le monde arabe sans complaisance et en ajoutant une touche d'espoir (ça devrait te plaire, ça !) le tout servi par une langue admirable : les hirondelles de Kaboul / L'attentat / Les sirènes de bagdad constituent une trilogie qui monte progressivement en puissance. Je n'ai pas encore lu ses polars qui se déroulent en Algérie, mais je compte bien m'y mettre rapidement. Et c'est Richosette aproved (une vraie référence d'exigence).
En polar, il faut lire James Lee Burke, où la Louisiane et son histoire servent un propos intelligent et imagé (là encore, avec une certaine qualité littéraire). Dans la Brume Electrique avec les soldats confédérés est certainement dans mon top ten, mais idéalement, pour comprendre la psychologie de Robichaux, il faut les lire plutôt dans l'ordre, donc : Une pluie de Néons. Il y en a aussi qui se déroulent dans le Montana (dont un one-shot excellent, qui n'est pas un polar, Le boogie des rêves perdus).
Si tu veux t'essayer à la SF, je te conseille Christopher Priest(très proche de la litt gen, mais avec plus de mystère : il faut aimer être perdu, et garder une part d'interprétation personnelle), par exemple La Séparation, Les extrêmes (pas lu, mais parait il très bon), Le prestige (Nolan en a tiré un film correct, mais moins riche que le bouquin, évidemment)... La Richosette n'aime pas la SF, mais adore La séparation.
En Fantastique, il faut absolument lire Clive Barker, dont je n'ai lu que le livre de sang, mais qui parait-il atteint également des sommets dans Le royaume des devins.
Ce qui rassemble ces auteurs, c'est une certaine qualité littéraire qui laisse la place à la fluidité et au plaisir de lecture.
J'aurais bien d'autres idées, mais là faudrait peut-être un peu bosser, quand même.
Mais Will' a bien deux-trois idées.
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Merci M'sieur, mais Manituana a l'air bien aussi. J'vais finir mes Chroniques et je reviendrais vers tes propositions après.
Par contre j'avoue que je n'ai pas lu un seul autre livre de Murakami ...
Par contre j'avoue que je n'ai pas lu un seul autre livre de Murakami ...
ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande
ajacques a écrit :Merci M'sieur, mais Manituana a l'air bien aussi. J'vais finir mes Chroniques et je reviendrais vers tes propositions après.
Par contre j'avoue que je n'ai pas lu un seul autre livre de Murakami ...
Et bien tu sais quoi : j'ai aussi eu du mal à m'y remettre, tellement il m'a fort claqué.
Mais y a un over-spécialiste de Murakami sur ce forum qui, je crois, conseille fortement la Course de moutons sauvages (c'ça ?).
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
