Hammerstein a l'air savoureux. Quant à Durruti, il y a un article de XXI qui aborde la colonne Durruti à travers l'histoire d'un jeune phalangiste exécuté par les Républicains : comme tous les articles de cette revue, c'est excellent et ça donne envie d'aller plus loin dans cette Histoire. Donc merci Abid' !
Quant à mes lectures, je suis dans des nouvelles de SF de Poul Anderson (Le chant du barde), dont je vous parlerai quand j'en aurais terminé. Entre deux nouvelles, je me tape quelques romans qui me faisaient envie depuis un moment :
La terre peut bien se fissurer de Kjell Ericksson. Un polar social suèdois où l'intrigue est assez succincte, mais l'auteur en tire un excellent roman en rebondissant du tueur au flic, à son petit ami, à d'autres protagonistes secondaires pour donner un rythme qui, s'il n'est pas effreiné, tient le lecteur en haleine. Pour bien faire, l'aspect psychologique des personnages est particulièrement soigné et réaliste (je trouve) : ils ont tous un problèmes, ces barges ! Et pour ne rien gâcher, l'ambiance et les paysages suèdois apportent une touche d'inconnu bienvenue.
Très bonne lecture.
Un petit
Paco Ignacio Taïbo II, Cosa facil, pour être certain de prendre du plaisir. Quand on entre dans un des romans du maître du polar mexicain, la première fois on est dérouté par le grain de folie anarchiste et contestataire, puis très vite, une fois les codes et la personnalité des personnages assimilés, on s'y sent bien et on prend un pied total, à chaque fois. Si ce roman n'est pas le meilleur de Paco (le summum étant, dans ce que j'ai lu,
A quatre mains), il fait passer quelques heures mémorables à vil prix (très facile à trouver en occase). L'histoire, c'est celle d'un privé qui devrait vraiment changer de métier tellement il ne cumule aucune des caractéristiques communément admises comme liées à cette profession : trop romantique, pas assez logique, bordélique au possible et attiré par les mauvais garçons et la politique. Au milieu des trois intrigues, on se paie des tranches d'humanité savoureuses et très bien vues. Une friandise.
Il me reste trois nouvelles de Poul, mais je suis aussi proche de la fin d'un des chef-d'oeuvre de Lucius Shepard (que je connais mieux comme nouvelliste, mais qui ici me bluffe avec un roman) : La vie en temps de guerre. Soufflé, je suis, mais je développerai plus tard.