Mais où est passé Lemar ? Troisième transfert le plus cher de l'histoire de l'Atlético de Madrid, le milieu international français n'a plus joué en match officiel depuis près d'un an. Et rien ne laisse présager d'un retour rapide au premier plan.
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De notre correspondant
Antoine Simonneau
Madrid - Depuis près d'un an, Thomas Lemar a pris l'habitude de s'installer en tribune pour voir jouer son équipe. Lors des deux premiers matches de Liga de l'Atlético de Madrid, il n'a pas été convoqué dans le groupe par Diego Simeone, son entraîneur. Et, ce soir, le milieu (28 ans) ne devrait toujours pas figurer sur la feuille de match madrilène. Un choix technique du « Cholo » , peut-être. Conditionné aussi par la fragilité du Français qui, victime d'un nouveau pépin physique, s'entraîne à part depuis plusieurs jours.
Pour trouver trace de son dernier match, il faut remonter au 16 septembre de l'année dernière (à Valence 0-3). Une éternité. Comment un international français recruté par l'Atlético pour 72 MEU à l'été 2018, a-t-il fait pour disparaître à ce point des radars ?
Il y a la malchance, d'abord. Une mauvaise réception, à Valence, et une rupture d'un tendon d'Achille qui l'a contraint à une saison dernière quasi blanche, (167 minutes de jeu). Il venait pourtant de connaître trois titularisations en quatre matches en début d'exercice 2023-2024, dans la lignée d'une saison précédente lors de laquelle il avait été, pour une fois, épargné par les blessures et avait retrouvé un rôle important. « Ça a été très difficile à vivre », a confié Lemar, lors de la pré-saison de l'Atlético, où il a pris part aux matches amicaux.
Il a perdu ce qui faisait sa force
Depuis son arrivée à Madrid, il y a six ans, ses blessures à répétition ont paralysé sa progression et modifié son statut. Il avait débarqué dans la peau d'un international courtisé et avait aussi été recruté pour satisfaire son ami, Antoine Griezmann, et le dissuader de partir au FC Barcelone.
Mais la fragile santé de l'ex-Monégasque (2015-2018) ne justifie pas tout. En s'évertuant à se fondre dans le moule rigide imposé par Simeone et à améliorer l'aspect tactique et défensif de son jeu, Lemar a perdu la spontanéité et la fluidité qui faisaient de lui un joueur différent. Quand il a, souvent, eu sa chance, il n'a jamais su non plus être déterminant. Il a pourtant été enrôlé pour cela : amener une touche technique supérieure, lui qui reste décrit par son entraîneur et ses coéquipiers comme le plus habile balle au pied de l'effectif.
Entre ses absences et ses doutes sur le terrain, Lemar semble avoir tout perdu : sa confiance d'abord, ses qualités d'élimination et de finisseur, mais aussi sa place dans le onze madrilène comme en équipe de France (il n'a plus été appelé depuis septembre 2021). Dans son secteur de jeu - sur l'aile gauche ou dans le coeur du jeu -, la concurrence n'a jamais été aussi relevée à l'Atletico. Samuel Lino, Rodrigo Riquelme, Rodrigo De Paul, Conor Gallagher, Pablo Barrios, Griezmann... tous sont aujourd'hui devant lui dans la hiérarchie.
L'un des joueurs les plus aimés du vestiaire est pourtant déterminé à renaître cette saison. Le staff technique madrilène, qui rappelle toujours l'importance du Français dans le titre de champion 2021 et loue son sens du collectif, compterait sur lui. Vraisemblablement plus dans un rôle de remplaçant. Ses dirigeants, eux, préfèreraient, comme chaque été désormais, le vendre.
Le plus grand club marocain, quand même. Je vois qu'ils étaient en finale de la Ligue des champions en 2022 et 2023.
Jolie façon de continuer sa carrière en voyant du pays finalement, c'est pas plus bête que de la Ligue 2.
« En National, le SM Caen doit jouer le titre, pas simplement la remontée. Il faut être premier avec pas mal de points d’avance. Malherbe doit surclasser ce championnat. » — Yann M.
