où va l'Education?

[François de Malherbe]

Le système scolaire de Franck Lepage :

[rix]

Comme quoi, dans le milieu enseignant, tous ne pensent pas avec bigdudu que le niveau ne baisse pas :

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Jean-Paul Brighelli : « Même le niveau des meilleurs élèves baisse »
L’enseignant, auteur du best-seller « La Fabrique du crétin », publie un deuxième tome, intitulé « Vers l’apocalypse scolaire ». Un titre qui traduit sa grande inquiétude…

LE FIGARO - Il y a dix-sept ans, vous avez jeté un pavé dans la mare avec La Fabrique du crétin. Qu’est ce qui a changé depuis ?
Jean-Paul BRIGHELLI. - Quand le livre est sorti, je ne m’attendais pas à un tel succès. À l’époque, même la presse de gauche en a fait écho. Ce que je constate, c’est que les positions se sont durcies. Aujourd’hui, je suis dans le camp du mal, et le camp du bien m’ignore. Il faut dire que je tire à boulets rouges sur certains profs. Durant le confinement, on a bien vu que certains ont disparu, et ont pris le prétexte de ne pas avoir d’ordinateur pour éviter de faire cours. Certains ont la vocation, d’autres attendent que ça se passe. J’ai eu envie de dire aussi que j’avais raison à l’époque, quand certains m’accusaient d’être le messager du malheur, d’être Cassandre. Mais Cassandre a raison !

Quel est votre regard sur le bilan de Jean-Michel Blanquer ?
Au début, j’étais plein d’espoir quand, en arrivant en poste, il a distribué aux écoliers Les Fables de La Fontaine. J’ai apprécié aussi qu’il ait expérimenté la méthode Lego (une méthode alpha syllabique) dans des écoles parisiennes puis dans une dizaine de départements. Mais, globalement, il est passé à côté de son ministère. Il s’est focalisé sur le lycée général avec la réforme du bac. C’était comme essayer de ranimer un mort. Tout le système est basé sur un mensonge, avec un taux de réussite à 93,8 %, et un taux de mention très bien à 13,6 %. Le nouveau bac coûte encore très cher, et ne sert plus à rien, puisque les décisions d’orientation sont prises le 15 mai, en fonction du livret scolaire. Ce n’est même plus un rite. Pourtant, on sait bien que le niveau baisse, même celui des meilleurs. Ce n’est pas parce qu’on donne 18 à tout le monde que le niveau a monté. Il faut que les parents sachent qu’on leur ment. L’autre erreur a été la réforme qui, depuis 2022, oblige les futurs enseignants à décrocher un master pour se présenter au concours. Avant, une licence suffisait pour préparer le Capes. Cette réforme a provoqué une évaporation des candidats.

Pensez-vous que la mission de ministre de l’Éducation nationale est impossible ?
La machine est impossible à bouger. Les vrais fautifs, selon moi, sont les inspecteurs pédagogiques régionaux (IA-IPR). Ce sont eux qui font le plus de mal. En Lettres, ils se cooptent entre eux, pour le pire. Et je vois des professeurs se faire retoquer car ils insistent trop sur la grammaire, qu’il n’y a pas assez de travail de groupe, qu’il n’y a pas assez de « papotis » dans la classe. Ils interdisent les dictées non préparées. Certains inspecteurs obtiennent l’agrégation sans même passer le concours, juste par cooptation, voire copinage.

Quelle est la raison selon vous de cette « apocalypse scolaire » ?
Le mot d’ordre est l’égalitarisme. On a mis en place les maths modernes dans les années 1970 pour éviter que les parents aident leurs enfants, afin que les enfants soient à égalité. On a transformé le cours de français en une matière « technique » afin de ne pas favoriser les enfants des bourgeois qui avaient une meilleure plume du fait de leur éducation… Le comble est qu’on aboutit à l’effet inverse. En réalité, l’analyse de Pierre Bourdieu, qui montrait dans Les Héritiers que l’école reproduisait les inégalités, était fausse lors de la parution de son livre en 1964. Cette inégalité est devenue une réalité. Les méthodes ont favorisé ceux qui avaient les moyens d’aider leurs enfants, de les envoyer dans le privé - à commencer par l’actuel ministre de l’Éducation. Cela a favorisé l’entre-soi. Désormais, si on ne peut plus recruter sur le diplôme, on va prendre les enfants des amis, ceux qui ont fréquenté les bons lycées, le bon quartier, ceux qui sont considérés de bonne famille.

Certains craignent qu’avec Pap Ndiaye la situation ne s’arrange pas. Quel est votre avis ?
Il faut lui laisser sa chance. Ce n’est pas parce qu’il a dit telle chose il y a dix ans, que c’est forcément ce qu’il va faire aujourd’hui. Il sort de l’ENS Saint-Cloud comme moi et il a bénéficié du meilleur système éducatif. Et ce n’est pas un privilégié. Je préfère attendre avant de juger car, pour l’instant, il n’a pris aucune décision - juste des déclarations d’intention où chacun trouve son bonheur. La seule chose qu’il a faite est de rendre hommage à Samuel Paty. On ne peut pas le lui reprocher. De plus, c’est un historien, ce n’est pas un sociologue. Pour Emmanuel Macron, c’était une façon de jeter une pierre dans le jardin de Mélenchon. Il devra mener la réforme des salaires des enseignants, et je lui souhaite du courage. Je pense que ce sont les débutants surtout qu’il faut augmenter afin d’attirer des candidats de meilleur niveau - sans oublier les autres, en ces temps d’inflation. Il faut aussi arrêter de recruter des professeurs des écoles en fac de socio ou en psycho. Les futurs enseignants doivent, comme c’était le cas avant, être issus de licences de lettres, de maths ou d’histoire : les matières qu’ils auront à enseigner à l’école. Enfin, il faut que le recrutement se fasse dans la région du candidat. Le système national des affectations n’est plus tenable. Ou alors on fait comme à l’École de police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or : les candidats pourraient choisir leur affectation en fonction de leur rang au concours.

Comment voyez-vous l’avenir ?
J’ai peur que l’on supprime les classes préparatoires. Cela a failli se faire sous Vincent Peillon (ministre de l’Éducation nationale de 2012 à 2014, NDLR). Les classes préparatoires sont un fabuleux levier de promotion sociale. J’enseignais dans une prépa Sciences Po à Marseille, où je donnais des cours à des élèves issus des quartiers défavorisés, une nourriture intellectuelle à laquelle ils ont droit. Une classe de 24 élèves de la « diversité », comme on dit. Leur réussite est une grande victoire. Je suis aussi inquiet pour l’avenir des garçons. Aujourd’hui, 80 % de ceux qui redoublent, qui sont punis ou ont des problèmes de dyslexie, sont des garçons. On parle beaucoup des filles, mais ce sont les garçons les grands perdants. Ils trinquent terriblement. Entre autres parce qu’ils manquent de modèles à l’école, qui est un univers essentiellement féminin. ■

[Huisgonde]

Pourtant, on sait bien que le niveau baisse, même celui des meilleurs. Ce n’est pas parce qu’on donne 18 à tout le monde que le niveau a monté.

Ah bah si on le "sait bien" c'est que ça doit être vrai. Sur quoi il se base ? Aucune idée.

Vu que toutes les générations trouvent que la suivante est plus nulle que la sienne, ça m'étonne qu'on arrive encore à survivre.

Désormais, si on ne peut plus recruter sur le diplôme, on va prendre les enfants des amis, ceux qui ont fréquenté les bons lycées, le bon quartier, ceux qui sont considérés de bonne famille.

Enfin, il faut que le recrutement se fasse dans la région du candidat. Le système national des affectations n’est plus tenable. Ou alors on fait comme à l’École de police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or : les candidats pourraient choisir leur affectation en fonction de leur rang au concours.

Ah ben oui, les meilleurs choisiront la meilleure place dans le meilleur lycée et on laisse les plus mauvais pour les plus pauvres, en voilà une riche idée, pas du tout en contradiction avec ce qu'il dit au-dessus.


Bon, après, ça fait un gros titre, il doit vendre ses bouquins, et il ne se prend pas pour de la merde non plus. Mais il fait causer, et parait que c'est encore la meilleure manière d'exister...

[rix]

Pourtant, on sait bien que le niveau baisse, même celui des meilleurs. Ce n’est pas parce qu’on donne 18 à tout le monde que le niveau a monté.

Ah bah si on le "sait bien" c'est que ça doit être vrai. Sur quoi il se base ? Aucune idée.

Enquêtes internationales PISA notamment. Mais il s'agit d'un entretien, si tu veux connaître ses sources, lis ses livres, ce sera plus constructif que de présumer que ses affirmations sont gratuites.

Vu que toutes les générations trouvent que la suivante est plus nulle que la sienne, ça m'étonne qu'on arrive encore à survivre.

Sources ? Ce n'est pas parce que plusieurs générations dans l'histoire ont affirmé que le niveau baissait que chaque génération l'affirme ni que celles qui l'affirment ont tort. Il semble que cela fait plusieurs décennies que le niveau baisse en France, donc pas étonnant que plusieurs génération en fassent le constat.

Désormais, si on ne peut plus recruter sur le diplôme, on va prendre les enfants des amis, ceux qui ont fréquenté les bons lycées, le bon quartier, ceux qui sont considérés de bonne famille.

Enfin, il faut que le recrutement se fasse dans la région du candidat. Le système national des affectations n’est plus tenable. Ou alors on fait comme à l’École de police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or : les candidats pourraient choisir leur affectation en fonction de leur rang au concours.

Ah ben oui, les meilleurs choisiront la meilleure place dans le meilleur lycée et on laisse les plus mauvais pour les plus pauvres, en voilà une riche idée, pas du tout en contradiction avec ce qu'il dit au-dessus.

Ce sont deux sujets différents, la valeur des diplômes et le système d'affectation des enseignants

[befa]

Au-delà du niveau de l'instruction de nos enfants par l'éducation Nationale, il faut régler le problème des absences des professeurs (formations, missions locales, etc.) , surtout dans le secondaire. Hormis les absences de longues durées, il n'y a aucun remplacement possible. C'est une véritable catastrophe pour nos marmots, je trouve ! Par exemple, ma fille, qui vient d'effectuer sa première année dans le secondaire, a eu plus de 160 heures de cours en moins. Une honte absolue !

[François de Malherbe]

https://infodujour.fr/societe/58632-les-copies-du-bac-2022



Comme le disait ce matin Pascal Praud sur CNEWS, comment s'est-il fait que les profs ne se mettent pas tous en grève pour dénoncer ce scandale ?
On assiste à un effondrement dramatique du niveau des élèves mais les profs ne remettent en cause les bien-pensants qui les dirigent ...

En droit , on appelle cela une complicité de crime.

Qui a cassé l'éducation, pauvre tâche ??
Sinon, bien sûr que le niveau général a augmenté depuis 1950. Ta grand-mère parlait anglais, savait résoudre des équations du 3e degré, faire une dissertation de philosophie, un commentaire de documents en histoire, un croquis de géographie, sans parler, évidemment, de faire de la programmation informatique...

[rix]

Au-delà du niveau de l'instruction de nos enfants par l'éducation Nationale, il faut régler le problème des absences des professeurs (formation, missions locales, etc.) , surtout dans le secondaire. Hormis les absences de longues durées, il n'y a aucun remplacement possible. C'est une véritable catastrophe pour nos marmots, je trouve ! Par exemple, ma fille, qui vient d'effectuer sa première année dans le secondaire, a eu plus de 160 heures de cours en moins. Une honte absolue !

Tout à fait d'accord avec toi. Ce fut le cas de ma fille aussi en 6e, raison pour laquelle nous avons décidé de mettre nos enfants dans le privé et nous ne le regrettons pas, les profs et l'administration sont beaucoup plus sérieux.

L'absentéisme est institutionnel. Il n'y a pas que les arrêts maladies ou les grèves qui en sont la cause, même si au regard de leur taux d’absentéisme on peut supposer que les enseignants sont particulièrement fragiles et ont des conditions de travail pire que des mineurs de fond. Mais on a le sentiment que pour certains tout est bon pour ne pas enseigner et que le Système leur offre des nombreux motifs pour ne pas être devant leur classe.

Brighelli l'évoque, mais ça a été complètement été enterré par l’Éducation Nationale, tous ces profs qui ont prétexté ne pas avoir d'ordinateur pour ne pas faire cours en distanciel. Et bien sûr pas de sanctions. C'est l'administration. Surtout pas de vagues.

[Huisgonde]

Sinon, bien sûr que le niveau général a augmenté depuis 1950. Ta grand-mère parlait anglais, savait résoudre des équations du 3e degré, faire une dissertation de philosophie, un commentaire de documents en histoire, un croquis de géographie, sans parler, évidemment, de faire de la programmation informatique...

Puisqu'on te dit que c'est que l'orthographe le principal indicateur du niveau global, avec les mathématiques. Le reste, apparemment, n'a aucune valeur...

C'est comme le Point pour qui le problème, c'est évidemment les jeunes qui ne veulent plus rien apprendre et qui ne veulent plus rechigner à la tâche.

Salauds de jeunes, heureusement que les vieux décident pour eux !

[Pierre Couennig]

Désormais, si on ne peut plus recruter sur le diplôme, on va prendre les enfants des amis, ceux qui ont fréquenté les bons lycées, le bon quartier, ceux qui sont considérés de bonne famille.

Ca n'est pas une description très exacte de notre société ? Un pays de passe-droits, de "fils de" et de copinage, pardon, de réseaux ?

[ronnie bird]

https://infodujour.fr/societe/58632-les-copies-du-bac-2022



Comme le disait ce matin Pascal Praud sur CNEWS, comment s'est-il fait que les profs ne se mettent pas tous en grève pour dénoncer ce scandale ?
On assiste à un effondrement dramatique du niveau des élèves mais les profs ne remettent en cause les bien-pensants qui les dirigent ...

En droit , on appelle cela une complicité de crime.

Qui a cassé l'éducation, pauvre tâche ??
Sinon, bien sûr que le niveau général a augmenté depuis 1950. Ta grand-mère parlait anglais, savait résoudre des équations du 3e degré, faire une dissertation de philosophie, un commentaire de documents en histoire, un croquis de géographie, sans parler, évidemment, de faire de la programmation informatique...

pauvre tâche!
Tu as certainement voulu dire pauvre tache?

[rix]

Sinon, bien sûr que le niveau général a augmenté depuis 1950. Ta grand-mère parlait anglais, savait résoudre des équations du 3e degré, faire une dissertation de philosophie, un commentaire de documents en histoire, un croquis de géographie, sans parler, évidemment, de faire de la programmation informatique...

Puisqu'on te dit que c'est que l'orthographe le principal indicateur du niveau global, avec les mathématiques. Le reste, apparemment, n'a aucune valeur...

C'est comme le Point pour qui le problème, c'est évidemment les jeunes qui ne veulent plus rien apprendre et qui ne veulent plus rechigner à la tâche.

Salauds de jeunes, heureusement que les vieux décident pour eux !

Fais tu exprès de ne pas comprendre ou est tu réellement malcomprenant ? Personne ne dit que c'est de la faute des jeunes. Ce sont eux, et la société en générale, qui sont victimes des dysfonctionnement de notre système éducatif.

[François de Malherbe]

https://infodujour.fr/societe/58632-les-copies-du-bac-2022



Comme le disait ce matin Pascal Praud sur CNEWS, comment s'est-il fait que les profs ne se mettent pas tous en grève pour dénoncer ce scandale ?
On assiste à un effondrement dramatique du niveau des élèves mais les profs ne remettent en cause les bien-pensants qui les dirigent ...

En droit , on appelle cela une complicité de crime.

Qui a cassé l'éducation, pauvre tâche ??
Sinon, bien sûr que le niveau général a augmenté depuis 1950. Ta grand-mère parlait anglais, savait résoudre des équations du 3e degré, faire une dissertation de philosophie, un commentaire de documents en histoire, un croquis de géographie, sans parler, évidemment, de faire de la programmation informatique...

pauvre tâche!
Tu as certainement voulu dire pauvre tache?

Je tâcherai d'y veiller, pauvre tache insignifiante, dérisoire, bavarde, crapoteuse, immonde, quelconque, absurde, acrimonieuse, navrante, futile, putride, abjecte, insipide, avariée, dépravée, malade et néanmoins docte (enfin dans tes rêves de médiocre )

[rix]

https://infodujour.fr/societe/58632-les-copies-du-bac-2022



Comme le disait ce matin Pascal Praud sur CNEWS, comment s'est-il fait que les profs ne se mettent pas tous en grève pour dénoncer ce scandale ?
On assiste à un effondrement dramatique du niveau des élèves mais les profs ne remettent en cause les bien-pensants qui les dirigent ...

En droit , on appelle cela une complicité de crime.

Qui a cassé l'éducation, pauvre tâche ??
Sinon, bien sûr que le niveau général a augmenté depuis 1950. Ta grand-mère parlait anglais, savait résoudre des équations du 3e degré, faire une dissertation de philosophie, un commentaire de documents en histoire, un croquis de géographie, sans parler, évidemment, de faire de la programmation informatique...

pauvre tâche!
Tu as certainement voulu dire pauvre tache?

Le niveau baisse même chez les islamo-gauchiste. Je n'aurais pas cru qu'ose publier une argumentation d'une telle bêtise un type qui se prend pour un intellectuel. Ca doit être l'heure de l'apéro : le niveau de lucidité diminue en même temps que baisse celui de la bouteille.

[furynx]

travailler plus pour gagner plus

[Serhat]

Franck Bardu était déjà dans le turfu à l'époque