cimetière
Re: cimetière
Oui je suis dubitatif concernant la saillie de Benco, perdu entre l'outrance facile, lâche comme une corde de Peeter Steele, et le vrai dédain pour un style qui a botté le cul aux amateurs de brame transgenres du cirque Pinder. Bien moins proche de nos amis les animaux il est vrai, la communauté des jazzmen a accompagné les mouvements pour les droits civiques, et pas que comme théâtre mais bien comme partie prenante culturelle et politique. Concernant l'argument de classes, c'est pas très bien joué puisque Marsalis a dédié sa vie à la promotion de son art à New Orleans, parfait contre exemple du privilège éducatif musical qui ne saurait concerner que les plus riches. La musique est dans la rue. Bon en Scandinavie il fait sans doute trop froid.
Je passe sur la nouveauté, et sur le mépris facile (aveugle ) envers tout ce qui est académique par aliénation réactionnaire confondant cadre/éducation et élite/autorité.
Voilà.
Pardonnez mon post au 7e degré.
Je passe sur la nouveauté, et sur le mépris facile (aveugle ) envers tout ce qui est académique par aliénation réactionnaire confondant cadre/éducation et élite/autorité.
Voilà.
Pardonnez mon post au 7e degré.
J'ai goûté une mangue. En Colombie. Après une heure et demi de balade à cheval.
Re: cimetière
Ok, le soldat Benco est un poil revêche. Mais le coup des cases à remplir est plutôt bien senti, je trouve.Isaac a écrit :Oui je suis dubitatif concernant la saillie de Benco, perdu entre l'outrance facile, lâche comme une corde de Peeter Steele, et le vrai dédain pour un style qui a botté le cul aux amateurs de brame transgenres du cirque Pinder. Bien moins proche de nos amis les animaux il est vrai, la communauté des jazzmen a accompagné les mouvements pour les droits civiques, et pas que comme théâtre mais bien comme partie prenante culturelle et politique. Concernant l'argument de classes, c'est pas très bien joué puisque Marsalis a dédié sa vie à la promotion de son art à New Orleans, parfait contre exemple du privilège éducatif musical qui ne saurait concerner que les plus riches. La musique est dans la rue. Bon en Scandinavie il fait sans doute trop froid.
Je passe sur la nouveauté, et sur le mépris facile (aveugle ) envers tout ce qui est académique par aliénation réactionnaire confondant cadre/éducation et élite/autorité.
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Pardonnez mon post au 7e degré.
Pour peaufiner sa caricature, j'ajouterais que le concours de bite entre musiciens virtuoses, qui tourne à la battle de zélés, rend la pratique du jazz assez détestable. Sur certains sets, c'est comme si les bons élèves passaient leurs gammes à tour de rôle, sous les applaudissements machinaux et les interjections falsifiées du public. L'étonnement est carrément contrefait et l'émotion corrompue jusqu'à l'os.
Sans compter que, comme le rappel l'Oberführer Benoît Cauet, le jazz (comme beaucoup d'autre styles artistiques) reste une forme dissimulée de tyrannie du bien-créer. Et, dans l'cas présent, la norme étant expressément élitiste (difficile de nier le contraire), le style demeure plus détestable encore. Toujours la même suite de petits plans connus, toujours les mêmes arrangements, les mêmes standards éculés, depuis des lustres. Du réchauffé servi en boucle. De la soupe aux prétendus érudits.
Le problème, c'est l'improvisation, et c'est probablement ce qu'il y a de plus risqué dans l'art en général. Le résultat est souvent douteux et toujours basé sur des répétitions foireuses, des gimmicks, des tics de langage et des tocs d'expression. Mais ici, les défauts et les petites manies sont magiquement transformés en génie créatif, sacralisés et portés au rang d'Art. Par des ignorants, en réalité.
[J'ajoute qu'en ce moment même, j'écoute Avishai Trio Cohen avec beaucoup de délectation.]
Oui donc, je confirme que l'impro, c'est une sacrée connerie. Et parfois même le pire ennemi de la créativité. On est censés être face à un processus créatif sans écriture préliminaire… Mais dans le jazz, c'est souvent le contraire, tout est écrit au préalable. Entre logorrhée technique et incontinence stylistique, le jazz répète ses acquis et ses certitudes jusqu'à la nausée. Tout en imposant Sa vérité artistique dans une prétendue spontanéité.
Au fond, l'impro est juste la révélation instinctive d'une obsession. Ça confine au trouble obsessionnel chez certains artistes, dont le style se focalise sur un seul point, comme une idée fixe. Mais ces récurrences sont bêtement maladives et juste propices à identifier les névroses de l'artiste.
[Du coup, c'est probablement ce qui en fait l'intérêt, c'est vrai.]
Par exemple, en peinture, le travail d'improvisation, souvent hyper nombriliste, est concentré sur un simple et maigre objet : "Regardez-moi en train de peindre". Dans les séries d'improvisation, les gestes sont répétées en boucle, pour mieux enfoncer le clou et pour mieux réduire le message. Rendre l'œuvre accessible aux savants - qui ont quand même besoin de repères - facilite le boulot de reconnaissance. Il faut savoir cocher la bonne case, comme le rappelle Notre Gruppenführer Benoît Cauet. On ne sait jamais faudrait pas que la critique passe à côté du message.
[En même temps, Cy Twombly c'est c'qui se fait de mieux sur le marché de l'instinct créatif]
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?
Re: cimetière
Le seul que j'aime c'est Chet Baker.
Le reste du jazz, je ne dois pas avoir la constitution pour l'apprécier.
Le reste du jazz, je ne dois pas avoir la constitution pour l'apprécier.
Re: cimetière
Billie Holiday
Nina Simone
Nina Simone
If adolf hitler flew in today
They'd send a limousine anyway
They'd send a limousine anyway
Re: cimetière
Je vais prendre le temps de te répondre Vltra, parce que tu soulèves beaucoup de points d'd'intérêt et de débat. Bon c'est navrant de devoir le faire dans ce topic par conree.
J'ai goûté une mangue. En Colombie. Après une heure et demi de balade à cheval.
Re: cimetière
Je parlais du jazz instrumental, effectivement sur du jazz vocal j'aime plus de choses.Strummer a écrit :Billie Holiday
Nina Simone
Re: cimetière
Certes, après se faire l'avocat du diable implique quelques mensonges et compromissions.Isaac a écrit :Je vais prendre le temps de te répondre Vltra, parce que tu soulèves beaucoup de points d'd'intérêt et de débat. Bon c'est navrant de devoir le faire dans ce topic par conree.
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?
Re: cimetière
Baker était pas mal vocal aussi.arcisse a écrit :Je parlais du jazz instrumental, effectivement sur du jazz vocal j'aime plus de choses.Strummer a écrit :Billie Holiday
Nina Simone
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Re: cimetière
J'avais pas conscience de tout ça en écoutant John Coltrane ou Ryo Fukui. J'espère que je ne fais rien de mal.
Re: cimetière
Et Moi Je crois que déteste le jazz encore plus que le rap.
C'est dire.
Mais J'y connais rien en musique.
C'est dire.
Mais J'y connais rien en musique.
Tel est mon bon plaisir.
Re: cimetière
Faute avouée à moitié pardonnée, merci de t'être dénoncé.Bajkusa a écrit :J'avais pas conscience de tout ça en écoutant John Coltrane ou Ryo Fukui. J'espère que je ne fais rien de mal.
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?
- ronnie bird
- Messages : 3946
- Enregistré le : 23 juil. 2015 09:08
Re: cimetière
Pat Metheny, Bill Frisell, Mingus...etc.arcisse a écrit :Je parlais du jazz instrumental, effectivement sur du jazz vocal j'aime plus de choses.Strummer a écrit :Billie Holiday
Nina Simone
Re: cimetière
Chouette ambiance 
Re: cimetière
Et encore ce trouducul de Graham a disparu des radars (grand bien nous fasse)
If adolf hitler flew in today
They'd send a limousine anyway
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