Gilet jaune

[l exile]

C'est bizarre, certaines phrases me plaisent beaucoup, et celles d'après me font gerber.

Mais pardessus tout je déteste cette façon de s'approprier LA France. Surtout avec ce genre de texte qui tire un portrait dans lequel pas forcément beaucoup de monde se reconnaitront.

Moi aussi je suis "français" depuis des générations (peut être pas avant les invasions viking) et très attaché à la terre, mais je n'ai pas grand chose à voir avec ce texte et avec les gilets jaunes. Je me demande d'ailleurs si l'auteur du texte connait beaucoup de choses sur la vie de ses ancêtres.

[basile]

Mais j'vousl'dit, les GJ sont aussi politiques que le tournoi au boulodrome de la cour du bar de la place.
C'est un gros prétexte.

[Molko]

C'est bizarre, certaines phrases me plaisent beaucoup, et celles d'après me font gerber.

Mais pardessus tout je déteste cette façon de s'approprier LA France. Surtout avec ce genre de texte qui tire un portrait dans lequel pas forcément beaucoup de monde se reconnaitront.

Moi aussi je suis "français" depuis des générations (peut être pas avant les invasions viking) et très attaché à la terre, mais je n'ai pas grand chose à voir avec ce texte et avec les gilets jaunes. Je me demande d'ailleurs si l'auteur du texte connait beaucoup de choses sur la vie de ses ancêtres.

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[Simply the Best]

Un texte posté sur mon groupe Facebook et écrit par un anonyme :


Les Gilets Jaunes LA France !!

Les Gilets jaunes c’est la France laborieuse, la France de ceux qui fument des clopes et roulent au diesel, des ouvriers et des petits patrons. La France des troquets, du tiercé et des plats du dimanche. La France ni de droite ni de gauche –ou d’un peu des deux.

Celle de ceux qui ne sont rien, mais pas personne, la France des illettrés, des harkis, des légionnaires, la France des prostituées et des poissonnières, la France de ceux qui ont choisi la France pour y vivre, y travailler et y mourir.

Celle des parents qui mettent des torgnoles à leurs gosses pour leur apprendre à se tenir.
Des fins de mois difficiles, qui sont autant de fins du monde, sans cesse renouvelées.
La France qui se baisse pour ramasser une pièce, éteint la lumière de la cuisine et met les restes au frigo dans un Tupperware. La France des types qui matent le cul des filles et celle des filles qui font semblant d’être offusquées.

Celle de ceux qui appellent un arabe un arabe et un noir un noir.
“Diversité“, “minorités visibles“, “#balancetonporc“, “covoiturage“, “transition énergétique“… ces mots sont vides de sens pour cette France, LA France.

La France qui vanne, invective, s’insulte puis se réconcilie devant un verre de rouge, pas forcément avec modération. La France modeste et fière, qui compte les centimes en rêvant de gagner au Loto, qui n’aime pas trop les riches et n’en peut plus d’être pauvre. Celle qui déteste les sous-chefs et adore haïr les chefs, pourvu qu’ils en aient la stature et l’humilité.

La France qui se branle de l’Europe, mais qui adore les Italiens, les Espagnols, les Portugais ou les Grecs. Enfin, ça dépend des jours.

La France qui se fout de l’écologie, mais qui connaît le nom des arbres, des champignons et des oiseaux.

La France ni raciste, ni xénophobe, ni fasciste, ni homophobe, celle qu’il faut juste respecter et pas trop emmerder avec des histoires de cornecul.

Celle qui veut vivre de son boulot et se sent humiliée quand on lui fait l’aumône ou la leçon.
Celle qui sait que ses ancêtres n’étaient pas forcément des Gaulois, mais ne peut s’empêcher de chialer quand elle entonne La Marseillaise, dans un stade ou dans la rue. La France pétrie de contradictions, qui dit rouge et qui dit noir, qui se signe à l’église et bouffe du curé. La France de ceux qui n’envisagent pas une seconde de ne pas se faire enterrer en France, même –et peut-être surtout- si leurs racines sont ailleurs. Celle qui tient la porte, cède sa place dans un bus et se gèle toutes les nuits sur les ronds-points des nationales.

Un seul coup de klaxon et… je serai guéri.

La France des pantalons qui piquent, celle des antimilitaristes qui ne manquent aucun défilé du 14 juillet à la télé, celle des pulls en acrylique et du Tour de France, la France de Coluche, d’Audiard, d’Akhenaton, la France des Fragione, des Perez, des Cavanna, des Cherfi et des Matombo, du Père Noël est une ordure, des Deschiens, des Nuls et de tous les inconnus célèbres, celle de Bebel et des Valseuses, d’Higelin et d’Herrero, la France du film pourri du dimanche soir, celle des héros du quotidien, celle qui pense que Céline n’est qu’un vendeur de sacs, mais dont la culture et l’intelligence sont magnifiques, parce qu’elles viennent de loin, de très loin, de plus loin encore.

La France des femmes de ménage et des ramasseurs de poubelles, celle des artisans et des commerçants près de leurs sous, la France qui sait que c’est le travail qui libère et l’oisiveté qui asservit.

On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.

Mépriser les Gilets jaunes c’est mépriser la France et les Français, c’est se mépriser soi-même.

Chaque fois que je vois un Gilet jaune sur un rond-point, j’ai envie de le serrer dans mes bras. J’ai envie de lui dire “continue mon gars, je t’aime, je suis avec toi, je suis exactement comme toi, j’ai souffert et si aujourd’hui ça va un peu mieux, je sais d’où je viens et où je ne veux plus être”. Je suis un beauf. J’aime les Gilets jaunes. Sans restriction. Avec tous leurs excès, tous leurs manques, tous leurs défauts et toutes leurs frustrations. Je prends tout, absolument tout, en bloc, comme mon pays, la France, mon pays contre lequel je râle et ne cesserai de râler. Oui : je prends tout. Et tant pis si je dois me fâcher avec quelques-uns. Parce que je sais que le jour où je serai à nouveau dans la merde, c’est un putain de Gilet jaune qui m’aidera à en sortir. On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.

Encore une fois Rix tu me déçois un peu par ton manque de connaissance ...
Ce texte est "célèbre" et écrit par Didier Maïsto, PDG de Fiducial Médias (propriétaire de Sud Radio).

Depuis cet hymne à l'amour envers les GJ, Sud radio a fortement augmenté son audience qui était auparavant famélique ...

Mais bon on va dire que cette déclaration de ce riche bourgeois était bien entendu totalement désintéressé ... Cela va de soi

[ajacques]

Bah finalement ce texte colle parfaitement avec la définition que j'avais du GJ depuis le début.

Tout ça pour ça donc.

C'est "une" France, mais c'est sûrement pas "la" France.

[rix]

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[Abidbol]

mais ça répond à ceux qui veulent définir la France à partir de ce qui lui est étranger.

J’aimerais bien connaitre les écrits de ces personnes.

[Molko]

Pas Moi.
Même si Je me demande ce que signifie "ce qui lui est étranger". On parle de nos anciens rois dont la grande majorité de l'ascendance était tout sauf française ?

[rix]

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[Benoit Cauet]

Même si Je me demande ce que signifie "ce qui lui est étranger". On parle de nos anciens rois dont la grande majorité de l'ascendance était tout sauf française ?

Ben non, puisque ils ont su "faire leur" notre histoire et notre culture (enfin l'histoire et la culture de quand ils sont arrivés, mais bon ca change rien à la mécanique du truc) et devenir Français, au point d'ailleurs que maintenant c'est eux notre histoire.





J'ai bon Graham?

[rix]

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[l exile]

Je ne connais pas bien les autres pays (qui sont peut être pareille vu de l'intérieur) mais j'ai quand même l'impression que la France est justement un pays qui n'a pas beaucoup d'identité culturelle commune, ce qui fait qu'elle est difficile à gouverner.

C'est quand même un pays particulier au niveau de sa géographie et de sa position dans l’Europe. La diversité des climats, de ses frontières avec des pays très différents de ses accès à quatre mers, c'est un carrefour où énormément de peuples se sont toujours rencontrés.

Quel point commun y a t il entre un alsacien, un lillois, un breton, un basque, un niçois, un auvergnat...?

Je pense que la France a de magnifiques régions, mais que c'est un pays merdique.

[Simply the Best]

La seule notion qui compte est celle de patriote ou non
Un arabe ou un noir arrivé en France à 5 ans qui devient par la suite un grand entrepreneur permettant à la France d'augmenter sa richesse sera par exemple un bien meilleur français qu'un petit connard de blanc fis de prof qui fait chier tout le monde en montant une ZAD.

Le vrai français c'est celui qui travaille ... qui avance par son mérite ... qui ne réclame pas des allocations mais qui va chercher lui-même la richesse et force est de constater est qu'actuellement sur les ronds points, je constate que les pleureuses sont plus blancs que basanés.

Bref, la vraie France c'est plus sibeth ndiaye ou Alexandre Benalla plutôt que tous les traîtres de LFI et autres vendus ...

[Abidbol]

mais ça répond à ceux qui veulent définir la France à partir de ce qui lui est étranger.

J’aimerais bien connaitre les écrits de ces personnes.

Je suis allé dans un Cultura dernièrement pour m'offrir le dernier Zemmour, impossible de le trouver. En revanche, il y avait une pleine caisse de L'histoire mondiale de la France, ouvrage pourtant moins récent. C'est le pluralisme vu par nos élites. On voit bien quelle vision de la France on veut nous imposer, celle où la France ,n'est rien par elle-même et doit tout aux autres. Et en plus c'est chiant à lire, comme les ouvrages de propagande en général. Mais tu devrais adorer Abidbol.

Je n’ai pas vérifié mais je ne serai pas étonné que les Zemmour (du Figaro, parangon d’elitisme) se vendent mieux que le Boucheron. Que j’ai au même titre que tout un tas d’autres livres d’histoire de France.
Quant au Boucheron, c’est excellent pour les toilettes : une histoire / un popo. Quant au propos du livre, c’est de dire que des événements en France y compris il y a 700 ans avaient des répercussions dans le reste du monde et vis versa. Ça n’a rien d’une construction identitaire.

Sinon je ne peux que conseiller Léonard Dauphant : Géographies, ce qu’ils savaient de la France. Ou comment pouvait être perçu un territoire entre 1100 et 1600.

Édit : c’est vraiment ce genre de livre que tu devrais lire l'exilé. Car ça traite beaucoup du rapport sensible aux paysages et à la nature (les chants des oiseaux) dans les différentes campagnes.

[Benoit Cauet]

Je suis allé dans un Cultura

QUOI???? Cette enseigne tenue par un néerlandais même pas français et qui exploite de pauvres précaires dans des boutiques de centres commerciaux bétonnés en périphéries des métropoles pleines de bobos, au lieu de laisser vivre nos petites librairies françaises de nos villes et campagnes de France avec leurs sympathiques et compétents (puisque Français) tenanciers de père en fils??