Contributions au débat politique

[Garcimor]

C'est vrai. On ne devrait pas vivre pour un travail rémunéré qui prend 1/3 de notre vie.
Il y a le problème des bullshit job. Surtout pour les cadres et classes moyennes supérieures.
Plus toutes ces personnes qui doivent se taper 2h minimum de trajet par jours pour leur taff.

Mais le sentiment de déclassement est encore fort quand tu n'as pas d'emploi. Ce n'est pas près de changer vue les commentaires des politiques et des médias.
Et la valeur travail reste important dans les classe moyennes et ouvrières peu qualifiées.

Avant, il y avait encore beaucoup d'emploi pour les personnes peu qualifiés et c'est de moins en moins le cas.
L’entonnoir se réduit. En pas qualifié, en CDI, c'est le désert. Il n'y a plus grand chose à part quelques emplois dans l'industrie pour schématiser.
En faiblement qualifié (niveau V) :
- le bâtiment (en crise depuis 3/4 ans) qui n'embauche (dans les rares cas où les entreprises le peuvent) que des personnes avec 10 ans d'expérience et qualifiées (niv V). De rare CDI car aucune visibilité sur les carnets de commandes.
- l'industrie des métaux (chaudronnier par exemple) - des embauches en CDI à la marge
- le service à la personne/médico-social (travail difficile, beaucoup de turn over)
- l’hôtellerie/restauration sur les zones touristique (travail mal payé avec des horaires/des conditions de merde)
- la logistique - beaucoup d'intérim - de moins en moins de personnes dans les entrepôts.

L'avenir qu'on propose à ces personnes, c'est un déclassement social, un avenir très incertain, de la précarité.

Mais qu'adviendra-t-il quand avec la robotisation des tonnes d'emploi (et pas forcément que d'ouvriers) seront remplacés par des machines? (voir le reportage d'Arte la dessus qui fout bien les boules vue, comment cette révolution est abordée actuellement : http://www.arte.tv/guide/fr/055859-000-A/nos-collegues-les-robots)

[Jisait]

Mais qu'adviendra-t-il quand avec la robotisation des tonnes d'emploi (et pas forcément d'ouvrier) seront remplacés par des machines? (voir le reportage d'arté la dessus qui fout bien les boules vue comment cette révolution est abordé actuellement)

Faut que je regarde ça.
Mais c'est ce que je voulais dire quand je disais "La bataille pour l'emploi est perdu d'avance. Et on devrait s'en réjouir."
On devrait se réjouir qu'un robot puisse faire le travail de 15 ouvriers à la chaine. Ça fait 15 personnes de moins fassent à un boulot aliénant, et ça empêche pas l'argent de se créer.

Je suis assez heureux que la question du salaire à vie et pour tous émergent dans le débat. Bon certes, ça fait pas le poids face à la burka et au pain au chocolat mais quand même.

[udinese]

Et pendant ce temps-là, certains proposent de revenir à la semaine de 39 heures voire plus. C'est aberrant. On devrait être déjà à la semaine de 32 heures. Voire moins.

[François de Malherbe]

Trump est passé sur le thème de l'emploi alors que le chômage qui arrivait à 10% il y a 4/5 ans est passé à 5%.

Ce n'est pas sur ces arguments que la bataille se gagne.
Le ressenti est plus fort que la vérité (d'autant qu'il reste toujours 3 millions de chômeurs)
Un peu comme l'histoire du sentiment d'insécurité en 2007.

« Si un jour on atteint les 500 000 chômeurs en France, ça sera la révolution », prédisait Georges Pompidou en 1967.
A ce sujet, le concept de "Trente Glorieuses" a d'ailleurs été remis en question récemment. On parle désormais plus volontiers des "10 radieuses", ou un truc dans le genre (1965-1975). Il est en effet difficile de parler de plein emploi alors que la majorité des femmes, par exemple, n'étaient pas salariées.
Mais surtout, notre système économique actuel se complait dans le chômage de masse, car il instaure une "peur sociale" de bon aloi dans le camp des salariés, qui se mobilisent de moins en moins du fait d'une menace constante de perte d'emploi. Ce chantage permanent par la peur (une des caractéristiques fortes des systèmes dictatoriaux, notons-le) est une aubaine absolue pour les possesseurs du capital. Les suppliques de façade faisant de "l'emploi" le cheval de bataille ultime des politiques depuis 30 ans est du pur verbiage...

[Abidbol]

Il est évident que le chômage arrange beaucoup de monde.

[Casual G]

I have a dream, to be fired by a robot.
Citoyen G , vous êtes viré.
Beh nan numero 402.
Citoyen G vous n'ètes pas assez productif.
Ca va toi t'es un ouvre-boite coréen, me fais pas chier sérieux.
Citoyen G, z'etes z'etes z'etes déporté.
Eh beh vas y fils de férail.
J'ai rien à à perdre moi.
Ah AH AH Ah Ah
Encore un biologique réfractaire, Ah AH AH AH AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH........

[François de Malherbe]

Il est évident que le chômage arrange beaucoup de monde.

Une infime minorité, c'est évident, mais c'est la minorité décisive (cf Thomas Piketty sur l'évolution diachronique des inégalités et qui pose certains constats édifiants)...

[18cher]

Je pense surtout que le vote devrait avoir lieu en semaine sur le temps de travail comme cela se fait dans d'autres pays.
Cela motiverait certainement beaucoup plus de gens à aller voter car pouvant s'échapper du travail pendant une heure ou deux, voire plus.
Comme cela se passe d'Ailleurs pour les élections prud'homales, même si peu de salariés savent qu'ils ont le droit d'y aller.

Mouais, en semaine ou pas, de toute façon...
Je crois qu 'on arrivera un jour au vote obligatoire, le taux d'abstention devient ridicule , même pour les élections municipales ( le truc bien palpable pourtant au quotidien )
Et ceux qui n'iront voter n 'auront pas droit à certains services de la collectivité et autres prestations
C 'est peut -être dur et pas très populaire mais tant pis, trop facile de se foutre de tout, de vomir sur les institutions... et d'en profiter quand même

[bigdudu]

A propos de chômage, je sors de "Moi, Daniel Blake" et j'ose espérer que les agents de Pôle Emploi sont plus humains que certains qu'on voit dans le film dans les services anglais équivalents.

[Nannières]

Je pense surtout que le vote devrait avoir lieu en semaine sur le temps de travail comme cela se fait dans d'autres pays.
Cela motiverait certainement beaucoup plus de gens à aller voter car pouvant s'échapper du travail pendant une heure ou deux, voire plus.
Comme cela se passe d'Ailleurs pour les élections prud'homales, même si peu de salariés savent qu'ils ont le droit d'y aller.

Mouais, en semaine ou pas, de toute façon...
Je crois qu 'on arrivera un jour au vote obligatoire, le taux d'abstention devient ridicule , même pour les élections municipales ( le truc bien palpable pourtant au quotidien )
Et ceux qui n'iront voter n 'auront pas droit à certains services de la collectivité et autres prestations
C 'est peut -être dur et pas très populaire mais tant pis, trop facile de se foutre de tout, de vomir sur les institutions... et d'en profiter quand même

je ne sais pas si tu bosses en usine ou pas (ou si tu connais des gens qui y travaillent, et pas qu'en usine en fait dans tous les corps de étiers), crois moi que si tu proposes par exemple une demi journée à un gars sur la ligne et que le seul motif qu'il doit te donner pour ne pas se faire compter une absence non payée, c'est le tampon sur la carte électorale qui prouve qu'il a été voté, crois moi, cela va être très efficace. Beaucoup vont aller voter pour éviter d'aller travailler. Et moi le premier d'ailleurs.
Quand je travaillais sur site c'est une discussion que j'avais régulièrement lorsque les élections approchées.

Et pour répondre à Bigdudu, tu serais très surpris comment agissent certains agents de pôle emploi, très loin de là de généraliser, mais ils sont nombreux. Et surtout beaucoup d'entre eux ne connaissent absolument rien à la réalité du terrain et au fonctionnement d'une entreprise car malheureusement pas assez formés (ça me rappelle certains politiciens). Et là je pourrais argumenter pendant des heures mais je n'en ai pas le temps.

[habs]

80% des agents de pole emploi ont travaillé ailleurs auparavant et pour bcp sont rentrés dans l'institution après une période de chômage...
Mais bon tout le monde sait qu'ils n'ont qu'un objectif, allié à un plaisir: Radier ou obliger des cardiaques à travailler...

[Nannières]

Je vais me mettre au niveau de ton argumentation alors.
Je ne dois vraiment pas avoir de chances dans le cadre de mon travail de tomber sur ces 80 % de ces agents qui ne savent même pas que c'est qu'une attestation de fin de travail et de ne pas comprendre comment est calculé un salaire annuel moyen ainsi que les cotisations pôle emploi selon les tranches sur lesquelles elles sont calculées et encore moins ce que veulent dire les congés payés...
Mes connaissances personnelles et anciens collègues licenciés n'ont vraiment pas de chances de tomber sur ces 80 % d'agents qui ne sont là que pour leur refiler un boulot qui n'a aucun rapport avec leur expérience professionnelle ou que l'on leur propose des formations inadaptées pour la région dans laquelle ils se trouvent.

Bref, je n'ai pas dit ce que tu as écrit, je disais justement qu'il manquait un grand manque de formation pour beaucoup de ces agents et que malheureusement certains de ces agents n'ont pas les connaissances nécessaires pour s'adresser aux publics avec lesquels ils travaillent. Ils sont jetés directement dans "la gueule du lion" et en gros ils se démerdent.
Certains échanges entreprises pôle emploi (j'y inclus les chambres de commerce) sont très souvent utiles quant à la compréhension des papiers qui doivent être communiqués par les salariés licenciés ou autres et quant à la compréhension du déroulement de la procédure d'inscription. Au moins où je travaillais dans mon ancien job c'est quelque chose que nous avions réussis à développer et mettre en place auprès du pôle emploi local et des salariés qui avaient été virés. Et 80 % des personnes y travaillant justement venaient des services de l'ANPE et de l'UNEDIC avant la fusion et les 20 % restants étaient des gens ayant connu le monde de l'entreprise.

Après la radiation c'est un autre sujet et c'est clair et net que le pôle emploi d'aujourd'hui n'est absolument pas adapté aujourd'hui quant au traitement du chômage de masse français.
Et dans tous les cas je n'envie le travail d'un de ces agents dont beaucoup doivent en prendre beaucoup dans la tête quant ils sont incapables de répondre aux questions des demandeurs.

D'ailleurs, expérience personnelle testée et validée, une question posée auprès de 4 agents, j'obtiens 4 réponses différentes. Encore une fois je ne les blâme pas, je blâme l'institution qui ne leur donne pas les conditions de travail nécessaires quant à l'exécution de leur poste.

[supfal]

Pas eu beaucoup affaire à eux, j'ai eu la chance de faire partie de la génération où ils ne servaient pas à grand chose, enfin en ce qui me concerne, mais globalement même constat.
Juste un exemple personnel, après mon licenciement en fin de carrière heureusement, (j'ai toujours été dans l'édition), ma "conseillère" m'a envoyé dans la zone industrielle de Falaise pour taper aux portes, comme chacun sait, Falaise est le centre du monde éditorial, je n'y suis pas allé, suis allé chercher un arrêt maladie, qui s'est avéré définitif.

[Sebmalherbe]

je n'y suis pas allé, suis allé chercher un arrêt maladie, qui s'est avéré définitif.

[hide][/hide]

[Magenta]

Hmm, vivement lundi matin que je puisse prévenir le service compétent.